Redding : « Je savais que je pouvais le faire »

Scott Redding s’est confié à motogp.com après avoir signé son deuxième podium en MotoGP™ sous la pluie à Assen.

À Assen, Scott Redding (Octo Pramac Yakhnich) est monté sur le podium MotoGP™ pour la deuxième fois de sa carrière en finissant troisième d’une course de douze tours qui s’est déroulée sur piste mouillée après un drapeau rouge et un second départ.

Scott, avant ce podium, ton début de saison avait été plutôt mitigé…

« Nous avons eu de bons résultats quand nous avons pu faire en sorte que tout fonctionne correctement. Je suis déçu d’avoir eu autant de soucis techniques mais c’est quelque chose que nous ne contrôlons pas. Lorsque nous avons pu faire notre travail, ça s’est plutôt bien passé. Nous essayons de progresser et de nous rapprocher des avant-postes. »

Vois-tu ce podium comme une récompense pour le travail que vous avez fait ?

« À Assen c’était différent. Nous savions que nous pouvions faire quelque chose en cas de mauvais temps. Dans des conditions comme celles-ci, les teams indépendants et moi-même devons essayer d’en profiter au maximum. Je suis content d’avoir réussi ma course et de ne pas être tombé dans la première partie. J’ai ensuite réussi à rattraper ceux qui étaient devant dans la seconde course. Il fallait prendre son temps pour trouver son rythme, ne pas se précipiter. »

Scott Redding, OCTO Pramac Yakhnich, Motul TT Assen

Dans la première partie, tu étais troisième quand le drapeau rouge est intervenu. Est-ce que ce n’était pas un peu frustrant pour toi ?

« D’un côté j’étais agacé parce que j’avais l’impression qu’ils avaient attendu un tour après que Rossi soit passé en tête avant d’annoncer le drapeau rouge. Mais les conditions étaient aussi dangereuses et je ne voyais presque rien sur les quatre derniers tours. Je pense que j’ai pu rattraper les autres parce que j’ai pris des risques. On ne voyait rien et c’était une question de feeling, il fallait sentir où l’on allait. Au final j’étais content du drapeau rouge et de pouvoir repartir. »

La pluie change souvent la hiérarchie. Ce deuxième podium sur piste mouillée te met-il en confiance quant à tes aptitudes ?

« Piloter sous la pluie est davantage une question de feeling. Mon feeling sur la Ducati n’est pas incroyable mais je peux m’en sortir. La Honda était bonne sous la pluie, la Ducati n’est pas mauvaise, le feeling est un peu moins bon mais on peut s’en sortir. Nous nous rapprochons aussi des autres sur piste sèche. Nous avions constamment été dans le Top 6 ou 8 et nous avions bien réussi les qualifications. C’est dommage que nous n’ayons pas terminé plus de courses parce que j’étais bien placé à chaque fois que la moto a eu un problème. Nous verrons bien ce que nous pourrons faire sur la seconde moitié de la saison. »

Que représente pour toi ce premier podium avec Ducati ?

« Ça a été un excellent week-end. Une qualification en première ligne, un podium… Tout s’est bien passé mais les week-ends à venir ne seront pas tous comme ça. Il faudra travailler dur pour atteindre nos objectifs sur le sec. Je serai satisfait si je peux finir dans le Top 8, autrement non. »

D’après toi, les changements techniques de 2016, l’électronique et les pneus Michelin ont-is permis de réduire les écarts ?

« Les courses sont plus serrées mais il est très difficile d’entrer dans le Top 8 quand vous avez huit Factory devant. Ils ont beaucoup plus de développement que nous mais c’est comme ça et c’est une situation qu’il faut accepter. C’est plus serré à l’arrière du peloton et quand les conditions sont mitigées, en prenant quelques risques, nous pouvons nous battre avec les meilleurs, ce que nous ne pouvions pas faire avant. »