#SpanishGP : La conférence de presse

Le Grand Prix d’Espagne, étape qui marque l’arrivée du MotoGP™ en Europe, débutait ce jeudi avec la traditionnelle conférence de presse.

Après avoir visité le Qatar, l’Argentine puis le Texas, le MotoGP™ retrouve cette fois le continent européen pour y disputer dans un premier temps le Grand Prix d’Espagne, sur le mythique tracé de Jerez. Et pour l’occasion Valentino Rossi (Movistar Yamaha MotoGP), Maverick Viñales (Movistar Yamaha MotoGP), Marc Márquez (Repsol Honda Team), Cal Crutchlow (LCR Honda), Dani Pedrosa (Repsol Honda Team) et Jorge Lorenzo (Ducati) ont pris place devant les médias afin de répondre à leurs questions.

Valentino Rossi, qui avait triomphé la saison passée à Jerez au terme d’une course menée de bout en bout, fut le premier à s’exprimer. Seul pilote à avoir figuré sur le podium à chacun des rendez-vous cette année, l’Italien s’est emparé des commandes du général au détriment de Maverick Viñales, parti à la faute sur le tracé d’Austin et le transalpin espère bien confirmer : « Avant tout c’est un toujours grand plaisir de revenir en Europe, d’y retrouver ses circuits traditionnels et cette atmosphère si spéciale. C’est bien sûr super d’arriver sur ce tracé en tant que leader au Championnat, après trois bons résultats. L’an passé, le week-end s’était déroulé à merveille sur cette piste puisque j’avais été en mesure d’aller chercher la victoire, mais chaque édition est différente. Quoi qu’il en soit c’est un tracé est fantastique, bien que difficile donc nous verrons. Ça ne sera pas évident d’aller inscrire ce 500e succès de Yamaha. Je sais que c’est un chiffre important pour eux, alors nous essaierons. »

Malgré sa récente chute, Maverick Viñales continue quant à lui de se montrer positif. L’Espagnol, qui avait dominé les deux premières épreuves du calendrier, sait que la compétitivité est là, quel que soit le tracé : « À Austin, je pensais pouvoir rivaliser face à Marc après le warm-up. J’ai commis une erreur, mais j’ai beaucoup appris. Ce n’était que la troisième épreuve de la saison et je dois encore gagner en expérience, comme celle de mener une course en MotoGP. Nous avons réalisé des essais satisfaisants au Mans durant lesquels j’ai pu retrouver mon feeling. Jerez est un très bon circuit pour notre moto. Nous ferons donc de notre mieux pour figurer aux avant-postes. Ce tracé me plaît beaucoup et nous devrons nous efforcer de trouver le meilleur set-up. Par-dessus tout, il faudra boucler la course de manière intelligente et marquer le plus de points possible. » 

Marc Márquez, qui s’était vu repousser au huitième rang après son erreur d’Argentine, rebondissait avec brio en allant chercher son cinquième succès consécutif au Texas. Et l’Espagnol entend bien réduire un peu plus cet écart de 18 points qui le sépare du leader : « Le moment était venu à Austin d’inscrire un bon résultat car je n’avais pas réussi à concrétiser sur les premières courses, même si la performance était là. Nous voici désormais arrivés à Jerez, piste où je m’étais senti assez bien en essais. Mais notre moto a beaucoup évolué depuis. Nous verrons durant le week-end. Ce circuit est assez exigeant, suivant les années et la température, comme ça avait été le cas en course la saison passée. Nous essaierons de faire au mieux afin de nous battre pour le podium. Si nous parvenons à trouver de bons réglages sur ce circuit, ces derniers fonctionneront sur beaucoup d’autres aussi. Nous devons travailler dur, mais c’est vraiment bien de voir les trois premiers pilotes aussi proches. »

Cal Crutchlow, qui finissait par prendre l’ascendant sur Johann Zarco (Monster Yamaha Tech3) dans les derniers tours du Grand Prix des Amériques pour terminer quatrième et une fois de plus meilleur pilote indépendant, déclarait de son côté : « Ce n’est pas un mauvais début de saison. Je suis tombé au Qatar, mais je m’étais senti assez fort en Argentine. Au Texas en revanche, je n’avais pas un feeling fantastique. Nous sommes tout de même parvenus à enregistrer un bon résultat. Je suis convaincu que les circuits européens correspondent davantage à mon style. Je suis donc impatient d’entamer cette nouvelle étape de la saison. Nous avons beaucoup roulé récemment, en plus des trois courses. Nous allons tout mettre en œuvre pour continuer sur la même lancée ce week-end. Concernant les essais au Mans, il avait plu durant la nuit rendant les conditions compliquées. Le nouveau revêtement est suffisamment convenable pour maintenir un bon rythme. »

Dani Pedrosa s’est quant à lui hissé sur son tout premier podium de l’année à Austin, après avoir mené la première partie de GP ; un résultat qui lui permettait de retrouver confiance avant d’aborder cette course de Jerez, disputée à domicile : « J’ai toujours aimé cette piste de Jerez et l’atmosphère qui y règne est vraiment spéciale. Je suis vraiment content d’être là. Durant les précédentes courses nous sommes parvenus à améliorer quelques éléments sur la moto et je me sentais beaucoup mieux. J’attends désormais ce GP avec impatience. Ça sera important de bien débuter le week-end. Il y a encore quelques incertitudes autour de la météo pour demain, mais nous essaierons de rester concentrés. Il sera également important d’être bien positionné sur la grille, bien que les écarts soient toujours très serrés. »

Était enfin invité à cette conférence de presse, Jorge Lorenzo, qui après avoir connu des débuts compliqués au guidon de la Desmosedici GP17, se voyait récompenser de son premier Top 10 aux Etats-Unis. Le Majorquin arrive donc à Jerez dans de bonnes dispositions, d’autant plus qu’il fête ce jeudi ses 30 ans. Et il y a 15 ans jour pour jour, ce dernier faisait ses débuts en compétition. « 30 ans, c’est beaucoup, mais on dit également que d’avoir 30 ans, c’est comme d’en avoir 20, alors je me sens bien ! La saison n’a pas commencé comme nous le souhaitions. Nous en attendions beaucoup en comparaison à nos rivaux Ducati. Cela me prendra du temps pour m’adapter à une moto aussi délicate et spéciale que la Ducati. Néanmoins je progresse peu à peu. À Austin, je m’étais qualifié en sixième position, premier pilote Ducati. J’ai terminé la course à trois secondes d’Andrea, qui connaît davantage la moto. Même si la machine ne convient pas parfaitement à mon style, je m’en rapproche. Je travaille plus dur que jamais. Je ferai le maximum pour rendre la Ducati compétitive à l’avenir. L’équipe m’apporte tout son soutien. Jerez n’est pas le meilleur circuit pour Ducati, mais je pense être en mesure de compenser ce détail par mon désir de bien faire. »