20 ans après, Biaggi se remémore son premier succès en 500cc

Max Biaggi revient sur les sensations ressenties, il y a très exactement 20 ans, lorsqu’il remportait son premier GP en 500cc à Suzuka.

5 avril 1998, Suzuka : Max Biaggi disputait sa première épreuve en 500cc, catégorie où un homme était clairement établi, Mick Doohan. Et une certaine pression pesait sur les épaules du Romain, qui débarquait fort de quatre titres consécutifs en 250cc. Le pilote du team Kanemoto s’élançait qui plus est de la pole, mais ce dernier n’allait pas se laisser intimider… loin de là. 20 ans plus tard, l’Italien revient sur un de ces épisodes les plus marquants de sa carrière dans une interview accordée à motogp.com. Le transalpin commence par évoquer le stress éprouvé en amont de l'épreuve.

« La 500cc était la MotoGP™ de l’époque, la catégorie la plus relevée, où un pilote régnait clairement : Doohan, raconte-t-il. Les débuts ne s’annonçaient pas simples, d’autant plus que Suzuka était une des pistes les plus difficiles du calendrier. Je me souviens, j’étais assez tendu, je ne voulais pas commettre d’erreurs. Et puis il faut rappeler que j’arrivais en catégorie reine avec quatre titres de Champion du Monde 250cc. Clairement, il y avait une certaine pression. »

Max Biaggi, 1998

« Ceci étant, à l’issue des premiers essais, je me suis rendu compte que j’étais plutôt à l’aise avec la moto, reprend-t-il. Tout venait de façon assez naturelle. J’avais fait un très bon chrono en qualifications. D’ailleurs il y avait quasiment une seconde d’écart entre Doohan et moi. Je me suis battu devant dès le départ et puis je me suis emparé des commandes de l’épreuve, que je n’ai plus jamais lâchées. À vrai dire j’avais fait le choix d’une gomme plus tendre à l’arrière et j’ai bien su gérer, ce qui m’a permis de faire la différence. »

En plus de s’adjuger le meilleur tour en course, Max Biaggi triomphait ainsi avec une avance de plus de cinq secondes sur Tadayuki Okada. Gagner sa première course en catégorie reine, peu de pilotes y était parvenu avant lui… Une véritable délivrance.

« L’émotion fut très forte quand j’ai franchi le drapeau à damier, mais c’est seulement après que tu réalises ce que tu viens d’accomplir, confie-t-il. Seul Saarinen y était arrivé avant moi ! Ce sont des sensations inoubliables. »

Découvrez l’intégralité de ce Grand Prix du Japon 1998 ici.