Coupe du Monde de football : C’est reparti !

Nick Harris partage ses souvenirs de Coupes de Monde, vécues au sein du paddock MotoGP™.

Tous les quatre ans, les fans anglais se préparent au pire … Au depart, nous sommes animés par un certain optimisme à l’idée de voir notre équipe décrocher le graal et puis nous désenchantons rapidement jusqu’à l’humiliation finale : oui, la Coupe du Monde de football est sur le point de commencer en Russie.

Je me souviens de soirées passées au bureau de l’IRTA, à noyer notre désarroi avec des pizzas accompagnés de canettes de bière après une nouvelle défaite de l’Angleterre… et puis quitter le paddock désert dans le silence le plus total.

À vrai dire ce n’est pas nouveau. Je ne travaillais pas encore au sein du paddock lorsque l’Angleterre a décroché la Coupe du Monde en 1966, mais j’étais là 24 ans plus tard et il ne nous a pas manqué grand chose… Je n’avais pas pourtant pas choisi le meilleur endroit pour suivre cet évènement puisque j’étais à ce moment-là dans les Ardennes pour le Grand Prix de Belgique et en demi-finale nous étions opposés aux Allemands. Je ne pensais pas que le circuit de Spa-Francorchamps était aussi proche de la frontière allemande… autant dire que je me suis senti un peu seul, au milieu de tous ces fans du camp opposé, qui gardaient encore en mémoire la débâcle de 1966. Cette rencontre fut tout simplement épique, laquelle se termina d’ailleurs aux penalties. Pas besoin d’en dire plus… on sait toujours comment ça se termine lorsqu’il est question de penalties, qui plus est face aux Allemands.

Je me souviens aussi la conférence de presse post-qualifications du Grand Prix de Grande-Bretagne 2006 à Donington Park. Ce jour-là, l’Angleterre jouait face au Portugal en Allemagne. Alors que les pilotes vainqueur du trophée Tissot posaient devant les photographes, des journalistes italiens me firent parvenir une note, comme quoi notre joueur phare Wayne Rooney avait été expulsé. Une fois la conférence de presse terminée, j’avais couru au bureau de l’IRTA pour assister à la fin du match. J’étais arrivé juste à temps pour les penalties, que j’aurais mieux fait de ne pas regarder.

J’ai aussi assisté aux célébrations de l’équipe hollandaise en marge du Dutch TT 1988. Les Pays-Bas venaient de battre la Russie en finale du Championnat d’Europe et je peux dire qu’à Amsterdam c’était la folie. Le jour suivant à l’aéroport de Schiphol, c’était une marée orange qui attendait le retour de ses héros.

Ironiquement j’ai regardé la dernière finale de Coupe du Monde avec un des rares argentin présent en Allemagne : Diego, le photographe de la Dorna. Nous attendions notre avion à l’aéroport de Leipzig, nous rentrions du Grand Prix d’Allemagne. Les deux équipes s’affrontaient et la victoire allait revenir aux Allemands. Autour de nous, l’heure était à la fête… Je connaissais ce sentiment. Au moins l’Argentine avait eu le privilège d’atteindre la finale, ce qui n’est plus notre cas depuis 1966 !