Toujours plus de vitesse, par Nick Harris

Nick Harris dédie son ultime chronique à ce nouveau record de vitesse établi ce samedi par Andrea Dovizioso.

Cela ne vous garantit peut-être pas une victoire, mais les vitesses de pointe ne cessent de croître au fil des années. Quand j’ai appris qu’Andrea Dovizioso avait battu un nouveau record samedi matin en atteignant les 356.7 km/h avant l’entrée de San Donato, j’étais juste ébahi. Quel que soit le sport, à vrai dire, nous avons toujours éprouvé une sorte de fascination pour la vitesse.

De la rapidité avec laquelle Mo Salah a marqué son but samedi soir en Ligue des Champions, aux services de Rafael Nadal à Roland-Garros, en passant par ces conversations autour des batteurs, qui participent actuellement à la Coupe du Monde de cricket en Angleterre : tout est à chaque fois une question de vitesse.

Chronos, stratégies de course et choix de pneus… tant de critères décisifs – qui combinés – font la différence et en cela tous les sports mécaniques sont plus ou moins similaires. Mais une question revient souvent, celle de la vitesse. ‘À combien peuvent rouler ces motos ?’

À vrai dire c’est une sensation que beaucoup d’entre nous, n’ont pas eu le privilège de vivre. Mais tous les pilotes vous le diront, au-delà des 300 km/h, on ne ressent plus beaucoup de différences, même si je n’y crois pas vraiment. Shinya Nakano, Marc Márquez… combien de fois j’ai été effrayé en assistant à la chute d’un pilote dans cette ligne droite et en le voyant passer tout près du mur.

Depuis 70 ans ça a toujours été pareil. Je me souviens de l’excitation qui régnait quand il a été annoncé que Shinchi Itoh avait dépassé les 200 mph (321,8 km/h) au cœur des forêts d’Hockenheim. Au guidon de sa Honda NSR 500cc deux temps, le Japonais était le premier à atteindre une telle vitesse. J’avoue avoir dû vérifier que Daryl Beattie avait bien gagné la course, mais je me souviens parfaitement de ce record de vitesse signé par Shinchi Itoh.

En triomphant ce dimanche, Danilo Petrucci a démontré que la puissance du moteur avait aussi son importance sur un tel tracé. Mais c’était aussi la parfaite illustration comme quoi il faut toujours croire en ses rêves, même après 124 courses ! Danilo était policier, même si j’ai toujours eu du mal à l’imaginer en train d’arrêter quelqu’un, gentil garçon comme il est. S’il avait été chargé du contrôle de vitesse, je ne suis même pas convaincu qu’il aurait arrêté son coéquipier Andrea Dovizioso pour ses 356.7 km/h.

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