Dans leur précédent numéro, Fran Wyld et Matt Dunn avaient reçu l’humoriste britannique Ross Noble, pour entre autres débattre de cette technique consistant à sortir le pied, introduite par un certain Valentino Rossi (Monster Energy Yamaha MotoGP). Réel apport ou bluff ? Telle était la question.
Cette semaine, le podcast ‘Last on the Brakes’ s’est lancé dans un autre sujet tout aussi passionnant, celui des trajectoires et des styles de pilotage, en compagnie d’un célèbre VTTiste Greg Minnaar. Sportif le plus récompensé de sa discipline, ce Sud-Africain reste aujourd’hui encore la référence en matière de descente à vélo… malgré ses 38 ans ! Son secret de longévité ? Le natif de Pietermaritzburg su adapter son propre style au fil des années pour continuer de se battre aux avant-postes, un peu comme un certain Valentino Rossi.
« Le plus remarquable en la matière est sans doute Sam Hill. Il avait un style totalement différent du mien, il pouvait avoir des trajectoires très resserrées, tout en étant ultra agressif. Il pouvait grappiller des secondes de nulle part ! Mais plutôt que de chercher à l’imiter, il m’a poussé à approfondir mon style pour aller encore plus vite, explique-t-il. Du coup, je préfère freiner un peu moins et déplacer mon poids du corps vers l’extérieur. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais il était vraiment difficile à battre, incroyablement doué techniquement. »
Et Greg Minnaar se permet d’ailleurs un parallèle avec le MotoGP™, qu’il suit de façon très assidu. « Je pense que quand quelqu’un débarque avec un nouveau style de pilotage, forcément ça déconcentre, dit-il en faisant allusion notamment à Marc Márquez (Repsol Honda Team). Vous vous dites, peut-être qu’il me bat parce qu’il pose davantage son coude ou qu’il sort sa jambe entrée ; des éléments qui relèvent beaucoup de l’aspect psychologique au final et qui suffisent à booster la confiance de la personne en question. Ça n’a probablement rien à voir avec la technique à proprement parlé… Mais vous voyez votre adversaire, qui a gagné la semaine précédente, le faire et vous commencez à douter. Sauf qu’en fait, vous êtes bien positionné. En se jetant le plus vite possible vers l’extérieur, vous finissez par comprendre que vous êtes plus rapide car vous conservez plus de vitesse de passage. C’est ce qui rendent ces descentes si compliquées : ne pas savoir où sont vos rivaux, leur façon de négocier les virages, si leur méthode procure vraiment un gain ou si c’est juste pour tester votre confiance. »
Se basant sur sa propre expérience, Greg Minaar nous raconte également d’où lui vient cette passion pour les deux roues - qu’ils aient un moteur ou non, la fois où il est monté sur une MotoGP™ et sa rencontre avec Brad Binder. Rendez-vous donc de ce pas sur nos plateformes ou sur YouTube.