Hayden, 1e partie : « Je ne suis pas ici pour des vacances »

Nicky Hayden évoque avec motogp.com son retour au #AragonGP ainsi que son futur, seconde partie de l’entretien disponible sur worldsbk.com

Nicky Hayden annonçait la saison passée son retrait du MotoGP™, après avoir empoché 3 succès, 25 podiums et une couronne mondiale en 2006. Actuel pilote Honda en WorldSBK -Championnat où il a déjà enregistré quatre podiums dont une victoire- l’Américain retrouve ses anciens adversaires le temps d’un week-end. Ce dernier a en effet été appelé en renfort au sein du team Estrella Galicia 0,0 Marc VDS, pour pallier l’absence du convalescent Jack Miller à Aragón et n’entend pas faire de la figuration. motogp.com s’est entretenu avec l’ex-Champion du Monde en amont de cette quatorzième épreuve, pour évoquer son retour, les différences qui règnent entre les deux paddocks ainsi que les changements intervenus dans la catégorie. La seconde partie de cet entretien, consacrée à ses attentes pour les trois dernières épreuves du calendrier WorldSBK, est à retrouver sur le site worldsbk.com.

Quel effet cela te fait d’être de retour en MotoGP™ ?
« Je me sens plutôt bien pour le moment, j’espère qu’il en sera toujours de même vendredi après-midi. L’opportunité s’est présentée et je n’ai pas su refuser. J’éprouve toujours autant de plaisir à courir, et pas seulement en MotoGP™. Il y a beaucoup de nouveautés à gérer pour moi ce week-end, des pneus en passant par la moto et le team, mais pas question de chercher des excuses avant même d’entrer en piste. Je vais juste essayer de faire de mon mieux et de trouver un bon rythme, aussitôt que possible. Je n’ai qu’une course pour prendre mes marques, donc il n’y a pas de temps à perdre.

Il y a eu beaucoup de changements cette année en MotoGP™…
« Effectivement, mais je n’ai pas trop envie non plus de me focaliser sur chaque détail. Cela fait un moment que je n’ai plus piloté de MotoGP™. Les pneus et l’électronique ont changé mais j’ai tout de même de l’expérience. Je vais m’impliquer autant que possible. J’ai rencontré le team pour revoir et comprendre quelques trucs, mais tant que je ne suis pas monté sur la moto, il n’y a rien de plus que je puisse faire. Nous verrons lors des premières séances ce qu’il en sera, mais j’ai une expérience sur laquelle je peux m’appuyer. »

Quelles sont les principales différences entre une MotoGP™ et la Fireblade que tu pilotes en WorldSBK ?
« Ce que je préfère le plus en WorldSBK, c’est le fait de pouvoir courir deux fois durant un week-end. J’apprécie en revanche moins la règle de la ‘moto unique’, mais si ça peut permettre à plus de teams de prendre part aux courses. L’avantage d’avoir deux motos à disposition, comme ici, c’est que nous pouvons tester plus facilement différents réglages d’une session sur l’autre. Mais je pense qu’une MotoGP™ est surtout plus rigide, plus stable. Et puis la vitesse n’est pas la même non plus, car les lignes droites vous semblent nettement plus courtes sur une MotoGP™. C’est aussi plus physique. Le freinage est également différent. En MotoGP™, il est possible de freiner beaucoup plus tard et plus fort. »

Quel sera ton plus gros challenge ce week-end ?
« La chose la plus compliquée à cerner sera à mon sens les pneus. J’en discutais autour de moi et les pneus Michelin semblent assez différents, surtout à l’avant. Dans un premier temps, il faudra donc que je trouve un bon feeling avec l’avant, pour ensuite en connaître ses limites. Je n’ai plus roulé avec des pneus Michelin depuis 2008. »

Et concernant ton coéquipier ?
« Je me souviens de Tito du temps de Repsol, car nous étions tous deux sponsorisés par cette marque. Tito est arrivé là à force de travail et de détermination, et c’est ce que j’aime. »

Quelles sont tes attentes pour dimanche ? Un éventuel pronostic ?
« Je ne vais pas me prononcer pour le moment. Je sais ô combien cette catégorie est difficile, mais je suis confiant et je ne suis pas ici pour des vacances. Je vais attaquer pour obtenir le meilleur résultat possible et prouver au team qu’ils ont eu raison de faire appel à moi. Le WorldSBK est maintenant mon ‘chez-moi’, j’ai mes objectifs dans ce Championnat. Ce week-end, un autre team Honda avait besoin d’un pilote, ils m’ont sollicité, je vais donc essayer de faire du bon travail. Après tout je suis un pilote, si vous me donnez la chance de piloter une MotoGP™, je ne vais pas refuser. Mais depuis que je me suis retiré, mon esprit est tourné vers le futur et donc vers le Championnat du Monde Superbike. »

La seconde partie de l’interview, consacrée à ses futures épreuves en WorldSBK, est à retrouver sur le site WorldSBK.com.