Zarco : « C’est une très grande fierté »

Johann Zarco est revenu avec son team Ajo Motorsport, sur les difficultés rencontrées en 2016 et sur la fierté que suscite son second titre.

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Est-ce qu’il y avait une pression autour de ce second titre ?
Oui, ce titre semblait une obligation. En fait, je m’y attendais après avoir été confronté à Tito Rabat l’an passé. C’est aussi pour ça que je souhaitais garder mon numéro 5 sur la moto, c’était important de garder les pieds sur terre.

Quel titre était plus difficile à décrocher ?
On a pour habitude de dire qu’il est plus difficile de conserver son titre. C’était effectivement un poids d’un point de vue mental, mais j’ai travaillé dur ces deux dernières années. Nous étions en revanche plus nombreux à nous battre pour la victoire : Lüthi, Rins, Lowes, Morbidelli, Nakagami… Je n’ai pas été aussi régulier également, j’ai commis quelques erreurs, alors que j'avais une avance bien plus conséquente l'an passé.

Le jour où vous n’étiez pas à 100%, vous pouviez facilement perdre sept ou huit places.

Comment expliquer que tu aies été moins régulier cette année ?
Cette année j’ai débuté la saison avec ma couronne de Champion du Monde, que je me devais de conserver. Et comme je l’ai dit, cette saison il y avait un groupe de plusieurs pilotes que l’on retrouvait fréquemment aux avant-postes, et pas seulement ceux qui étaient au final en lice pour le titre. Du coup, le jour où vous n’étiez pas à 100%, vous pouviez facilement perdre sept ou huit places. Sur certaines courses, notre objectif était de sauver des points, car piloter à la limite était très difficile aussi bien physiquement que mentalement.

Quelle victoire fut la plus importante à ton sens ?
Je n’aime pas choisir une course en particulier. Décrocher une victoire est toujours un moment important, c’est le fruit du travail réalisé par toute une équipe. Chaque succès a une saveur particulière, je ne peux pas en choisir un seul.

J’aimerais être une référence pour les futurs pilotes français.

Tu es le Français qui a décroché le plus de victoires et tu es également le seul tricolore à avoir été sacré deux fois. Qu’est-ce que tout ça signifie pour toi ?
C’est une grande fierté. J’espère que ce second titre va faire augmenter le nombre de fans en France, que cette passion pour la moto va continuer de grandir. L’an dernier, j’avais déjà noté un changement, mais j’espère voir une nouvelle évolution. Nous voulons tous que cette passion pour la moto s’élargisse, qu’il y ait encore plus de personnes qui regardent les courses devant leur téléviseur. C’est d’ailleurs pour ça que nous avons monté notre école de pilotage avec Laurent. Nous y passons beaucoup de temps entre chaque course. J’aimerais être une référence pour les futurs pilotes français.

Quel a été le rôle du team Ajo Motorsport et d’Aki Ajo durant ces deux années ?
Ils ont été très importants. Nous pourrions dire que c’est une seconde famille. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble durant deux ans, ce qui est très important pour moi. J’essaie de leur accorder du temps en dehors de la piste, en jouant au football avec eux en fin de journée ou passant des heures dans le box. Ça permet de vous sentir ‘chez vous’ au moment de revêtir sa combinaison. Quant à Aki, il a réussi à réunir un groupe de personnes dans une excellente atmosphère. Chaque petite chose est sous contrôle, chaque personne joue parfaitement son rôle. C’est cette organisation qui vous fait gagner. Cette année, nous avons décroché les titres Moto2 et Moto3.

Comment vois-tu ton ascension en MotoGP ?
Je suis très content d’être resté une année de plus en Moto2 et surtout d’être parvenu à conserver ma couronne. Je pense que l’expérience acquise cette année, relative aux réglages de la moto et à mon style de pilotage, me servira pour le MotoGP. Je vais disposer d’une très bonne moto et d’un très bon team avec lequel nous pourrons faire du bon travail je pense.