Guintoli: « Un immense plaisir de disputer le GP de France »

Sylvain Guintoli s’est entretenu au micro de motogp.com à quelques jours du GP de France, qu’il disputera en tant que remplaçant d’Álex Rins

Sylvain Guintoli, actuellement engagé chez Bennetts Suzuki, en British Superbike, a été appelé en renfort par le team Suzuki Ecstar afin de remplacer le convalescent Álex Rins lors du HJC Helmets Grand Prix de France. Le Champion du Monde Superbike 2014 confie ses impressions à l’issue de ses premiers essais au guidon de la GSX-RR, tout en exprimant son ressenti à l’idée de retrouver le public et cette catégorie reine, où il avait évolué lors des saisons 2007 et 2008.

Sylvain Guintoli, Team Suzuki Ecstar, Jerez MotoGP™ Official Test

Tu disputeras le Grand Prix de France en tant que remplaçant d'Álex Rins chez Suzuki Ecstar. Avant tout comment as-tu accueilli la nouvelle ? Qu'est ce que ça représente pour toi ?
Pour un pilote de moto, être sur la grille de départ de son Grand Prix national, qui plus est au guidon d’une machine officielle, est forcément un immense plaisir. Et puis pour ma part ça réveille également des souvenirs ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu l’opportunité de piloter une MotoGP™.

Tu as eu l'occasion de prendre quelques marques avec ce prototype Suzuki à Jerez. Quelles ont été tes premières impressions ?
J’ai effectivement pu participer à deux journées de Test en début de semaine. J’étais très impatient car la GSX-RR est clairement une des meilleures motos actuelles, mais c’était encore mieux que ce à quoi je m’attendais. Le caractère moteur, sa légèreté, la manière dont l’électronique fonctionne, l’anti-wheeling, les ailettes devant… piloter une MotoGP™ est une expérience juste fabuleuse. Jerez est un circuit que je connais bien en plus, j’y ai pas mal de références. C’était donc un grand plaisir pour moi de faire quelques tours lundi après-midi. Nous nous sommes mis davantage au travail le lendemain, pour commencer à trouver de bonnes sensations sur la moto. Et dans l’ensemble ça s’est bien passé, je suis donc plutôt content de ces essais.

Tu es un pilote qui dispose d'une grande expérience, mais depuis tes deux dernières saisons en MotoGP™, le règlement technique a pas mal évolué. Qu'est ce qui finalement est le plus difficile pour toi à appréhender ?
Avant de rouler avec cette moto, je pensais surtout éprouver des difficultés avec les pneus, car chaque manufacturier dispose de caractéristiques bien différentes. Et la dernière fois que j’avais roulé en Michelin, c’était en 2002 avec la 500cc 2-temps de Tech3. Mais en fait l’adaptation s’est plutôt bien passée. À moi de maintenant de chercher la petite touche finale, même si le feeling initial était très bon. La Suzuki GSX-RR est une machine qui met en confiance, tout en délivrant beaucoup de puissance. Les Superbike le sont aussi, mais le MotoGP™, c’est encore une autre dimension, ça ne s’arrête jamais.

Est-ce que Suzuki t'a demandé de travailler sur des points précis qu'ils souhaitent améliorer sur la GSX-RR ?
Je pense que c’était intéressant, pour Suzuki, de recueillir l’avis d’un autre pilote, afin de croiser les informations. Ce Test fut très instructif, nous avons travaillé sur mon ressenti avec la moto, sur l’électronique, mais aussi sur le comportement du châssis et l’utilisation des pneus. J’espère avoir pu leur apporter des commentaires pertinents. Mais je pense que nous avons établi une bonne base pour commencer notre travail.

Sylvain Guintoli, Team Suzuki Ecstar, Jerez MotoGP™ Official Test

Est-ce que toi, tu t'es fixé un objectif personnel pour ce Grand Prix national ?
J’ai envie de bien faire, c’est évident. Mais je suis aussi conscient de la difficulté de ce challenge. Plus que viser une place, je serai content si j’arrive à bien m’adapter aux pneus ainsi qu’à la moto, pour en extraire tout ce que je peux dans un laps de temps limité. J’aimerais aussi renvoyer la balle à Suzuki pour cette opportunité qu’il m’offre. Et puis bien sûr, ce retour au Mans devant le public tricolore, va me rappeler un tas bons souvenirs. L’expérience promet donc d’être superbe. Après si tout se passe bien, le résultat suivra.

Tu évolueras aux côtés de deux autres tricolores : Johann Zarco et Loris Baz. Que penses-tu de leur début de saison ?
Je pense que tout le monde est très attentif aux résultats de Johann depuis le début d’année. Il a effectivement démontré qu’il était capable de s’adapter très vite. De telles performances sont même surprenantes. Je suis content pour Hervé et pour le team Tech3 que je connais bien. Loris continue quant à lui de s’adapter à sa GP15, tout en faisant preuve d’une belle combativité. Ce genre de résultats, c’est tout ce dont on a besoin pour représenter la France en MotoGP™, qui plus est en arrivant au Mans.