Zarco : « Je suis rentré un ou deux tours trop tard »

Johann Zarco, dernier à être passé en slicks, devait se contenter d’une douzième place à Brno.

C’est sur une piste encore partiellement humide que les pilotes du MotoGP™ ont pris le départ du Monster Energy Grand Prix de République tchèque. Les pneus pluie étaient alors de rigueur pour l’intégralité de la grille. Qualifié en dixième position, Johann Zarco (Monster Yamaha Tech3) réalisa un splendide premier tour, à l’issue duquel il gagnait l’équivalent de quatre places.

Mais alors que ses adversaires allaient rentrer progressivement au box pour chausser des pneus slicks, le Français décidait au contraire de rester en piste. Le pilote du team Monster Yamaha Tech3 sera tout compte fait le dernier à opérer son changement de moto, à l’entame du septième tour, alors qu’il venait de se faire doubler par Marc Márquez ; lequel avait fait le pari de se jeter dans la voie des stands dès le deuxième passage.

Repoussé en dehors des points, Johann Zarco n’allait pas ménager ses efforts pour remonter dans la hiérarchie. Le tricolore parvenait sur le fil à déloger Karel Abraham (Pull&Bear Aspar Team), de la douzième place pour empocher quatre petits points, qui lui permettent de conserver pour onze longueurs la tête du classement indépendant. Malgré tout, une pointe de déception régnait à l’arrivée.
 
Johann Zarco :
« C’était une course difficile. J’ai d’ailleurs du mal à cacher ma déception. Nous avons pris le départ en pneus pluie et je me sentais bien. J’espérais ne pas devoir passer par les box, parvenir à gérer mon Grand Prix ainsi, même si les traces humides disparaissaient peu à peu. La piste a séché très vite, la stratégie dès lors était de rentrer pour changer de moto, mais je l’ai fait un ou deux tours trop tard, ce qui m’a fait perdre l’équivalent de dix secondes. Sans quoi, j’aurais pu finir au sein du Top 6. Mais tout est question d’expérience et c’est toujours difficile d’analyser les conditions, de savoir s’il va pleuvoir ou pas. Valentino était devant moi. Quand il est rentré, j’ai pensé que repousser mon arrêt d’un tour serait peut-être bénéfique. Au final, j’ai perdu encore plus de temps, ce qui est dommage. Mais c’était important de finir la course, d’inscrire quelques points et d’apprendre. J’ai beaucoup appris ce week-end. Je me dois de rester calme pour être rapide en Autriche. »