2018 : Vent de changements sur la grille du MotoGP™ ?

Matt Birt évoque les tractations en cours au sein du paddock MotoGP™ pour 2019.

Matt Birt – Qui est-il ?
La passion de Matt Birt pour les courses motos remonte aux années 80, lorsqu’il commença à assister à des épreuves de speedway. À 17 ans, il débute dans un journal local et se spécialise dans le sport avant de rejoindre Motor Cycle News en 1996. Matt Birt y passera l’équivalent de 19 ans. En 2015, il intègre ensuite la famille Dorna Sports, où il commente depuis les Grands Prix.

La saison 2018 n’a pas encore débuté, pourtant la grille 2019 commence déjà à se dessiner et le premier à ouvrir le bal fut Maverick Viñales. En marge de la présentation Movistar Yamaha, l’Espagnol officialisait en effet sa reconduction pour deux années supplémentaires. Une annonce que certains jugeront précipitée par la suite, compte tenu de la pré-saison mitigée qu’aura connu Yamaha. Mais pour Maverick Viñales, il s’agissait surtout de se délester d’un poids, pour pouvoir se concentrer sur sa saison le plus tôt possible.

Même chose du côté de Marc Márquez, qui choisissait lui aussi de rempiler pour deux saisons de plus avec le HRC, en amont même du #QatarTest.

Alors où est-on ? À vrai dire, tout dépendra beaucoup de Valentino Rossi. Décidera-t-il de courir ou pas après ses 40 ans ? Ses récentes déclarations portent à croire que oui. Dani Pedrosa pourrait être pour sa part en danger. Si les résultats décrochés par l’Espagnol en début de saison ne sont pas à la hauteur des espérances entretenues par Honda, le constructeur japonais pourrait bien choisir d’apporter un peu de sang neuf en se tournant vers quelqu’un de plus jeune que lui.

Qatar 10 Reasons - R3

À qui cela profiterait ? Deux noms reviennent fréquemment, ceux d’Álex Márquez et de Joan Mir. Cette moto pourrait être aussi une bonne option pour Johann Zarco. En tout cas si Dani Pedrosa est prolongé, il pourrait s’agir d’un contrat d’un an seulement.

Mais la véritable news de ce début d’année vient côté team, avec l’annonce faite par Tech3 de se séparer de Yamaha en fin d’année et ce, après deux décennies de collaboration. Nous savons également depuis peu que Tech3 sera uni à KTM de 2019 à 2021, trois campagnes où la structure française disposera de machines officielles. Une question se pose désormais : que fera Johann Zarco ?

Ce dernier n’a jamais caché son désir d’évoluer au guidon d’une factory. Alors le fait que Tech3 possède le même matériel que Red Bull KTM Factory Racing, pourrait-il le convaincre de rester au sein de l’équipe tricolore ? Peut-être bien… Red Bull tentera sans doute d’attirer le tricolore au sein du team officiel, mais ce dernier semble entretenir une relation forte avec son staff technique.

Et si Johann Zarco venait finalement à rejoindre Red Bull KTM Factory Racing, à qui seraient proposées les deux RC16 Tech3 ? À Hafizh Syahrin, à Brad Binder, à Miguel Oliveira ?

Cette manœuvre de Hervé Poncharal laisse en tout cas deux motos compétitives vacantes. Deux machines que ne récupèrera pas un possible team formé par Valentino Rossi en MotoGP™ puisque selon ses propres termes, ce dernier devrait continuer de courir jusqu’en 2021. Alma Pramac est associé depuis de longues années à Ducati, même chose pour LCR avec Honda.

Le team EG 0,0 Marc VDS pourrait-il figurer sur la liste des intéressés ? Le mystère demeure, mais Michael Bartholemy avouait avoir été quelque peu déçu par la précédente offre faite par Honda. Ce que veut l’équipe : un contrat de long terme et son Team Principal affirmait discuter avec plusieurs constructeurs dont… Suzuki. Il faut dire que la firme d’Hamamatsu a fait sensation durant la pré-saison.

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À moins de se diriger vers Yamaha ? Imaginez Franco Morbidelli briller au guidon de cette YZR-M1. C’est Valentino Rossi qui serait content de voir un de ses pilotes s’accomplir. Mais y a-t-il vraiment un avenir pour une équipe privée engagée avec Yamaha ? Le jour où Valentino Rossi se retire, ce dernier aura certainement priorité ?

Côté Ducati, la priorité est de resigner Andrea Dovizioso et Jorge Lorenzo, ce qui devrait être une simple formalité. Mais le Majorquin, qui n’a pas encore inscrit de victoires au guidon de la Desmosedici, pourrait avoir un salaire revu à la baisse. Tout le contraire d’Andrea Dovizioso, qui s’est distingué à six reprises en 2017 pour tout compte fait terminer vice-Champion du Monde à Valence.

Quid de Petrucci ? Le natif de Terni a déclaré publiquement qu’il souhaitait désormais une machine officielle, chose que Ducati n’est pas en mesure de lui offrir. Où pourrait-il dans ce cas aller, chez Aprilia, chez Suzuki ?

À l’aube de la saison 2018, les questions sont en tout cas nombreuses. Assurez-vous donc de ne rien manquer du MotoGP™ en vous abonnant dès maintenant au VidéoPass.