Première wildcard de l’année pour Guintoli

Sylvain Guintoli, qui poursuit son rôle de développement pour le team Suzuki Ecstar, sera présent au départ de la course MotoGP™ ce week-end

Pour la toute première fois de l’année, deux Français seront alignés, ce week-end, sur la grille du MotoGP™ : Johann Zarco (Monster Yamaha Tech3) et Sylvain Guintoli (Team Suzuki Ecstar).

L’ex-Champion du Monde Superbike endosse en effet le statut de wildcard sur cette septième épreuve du calendrier disputée en Catalogne. À la veille des premiers essais libres, motogp.com a pu aborder différents thèmes avec lui : du développement de la Suzuki GSX-RR, aux tâches qui lui sont confiées, sans oublier la récente signature de Joan Mir au sein de son équipe.

Tu disputeras ta première wildcard de l’année à Montmeló. Comment abordes-tu cette épreuve, sachant que le circuit a subi un certain nombre de modifications cet hiver ?
« J’ai hâte, sachant que ma dernière course date de novembre. Entre temps, j’ai fait pas mal d’essais avec Suzuki pour développer la GSX-RR, que ça soit à Jerez ou à Sepang. J’ai aussi roulé à Motegi, au Mugello et ici-même à Barcelone. La dernière partie du circuit est un peu différente, mais je trouve ce double droit plus intéressant que la chicane F1 et puis le nouveau revêtement a plutôt été concluant lors du Test. »

Sylvain Guintoli, Team Suzuki Ecstar, Catalunya MotoGP™ Test

Quelles missions te seront confiées à Montmeló ? Auras-tu des pièces spécifiques à tester, que ça soit au niveau du châssis, du moteur ou de l’aérodynamique ?
« Notre rôle est de développer les futures pièces, qui équiperont les motos d’Andrea et d’Álex sur les prochaines courses ou même sur la fin de saison. Nous travaillons sur plusieurs axes de développement, donc ma moto sera un peu différente de la leur. Mais je ne peux pas entrer davantage dans les détails. »

En Italie, on a vu comme une sorte de renfort en carbone sur le châssis de la GSX-RR. Est-ce que vous avez l’intention de le ressortir sur ce circuit ?
« Ça fait partie des axes de développement. Mais nous travaillons sur tous les aspects : moteur, châssis… C’est une évolution qui est arrivée assez récemment, qui nous aide pas mal pour ce qui est du châssis. »

Suzuki a d’ores et déjà décroché trois podiums cette année. À quel niveau, l’évolution a été la plus frappante selon toi comparé à la saison passée ?
« L’an dernier, quand j’ai essayé la moto pour la toute première fois la moto, j’ai senti qu’il y avait certains points à améliorer. Nous en avons parlé avec l’équipe et ils ont vraiment été à l’écoute des commentaires que j’ai pu leur transmettre. Cet hiver, il y a eu un énorme travail de leur part pour développer le package. Ils ne se sont pas focalisés sur un seul point et les efforts paient. La saison passée, ils étaient en proie à certaines difficultés, surtout sur les premières courses. Mais ils ont progressivement redressé la pente et depuis cette année, c’est une moto qui peut régulièrement figurer sur le podium. »

Lundi, le team Suzuki Ecstar a annoncé la signature de Joan Mir pour deux saisons. Comment accueilles-tu cette nouvelle ? Certains pensent que ce passage est un peu ‘précipité’… Quel est ton avis sur la question ?
« Je dirais que le style de pilotage en MotoGP™ se rapproche de plus en plus de celui qu’on voit en Moto2™. C’est pour cette raison que de jeunes talents, comme Marc, Álex, Maverick ou Johann sont d’emblée très rapides en MotoGP™. Oui, il y a une part d’incertitude quand on prend un pilote qui ne connaît pas la catégorie, car il faut s’adapter à la moto. Joan est un garçon qui a montré des choses exceptionnelles en Moto3™, qui a de suite pris ses marques en Moto2™. Moi je trouve que ça va être très stimulant d’avoir un tel pilote, aussi bien pour Suzuki que pour la catégorie. »