L’ascension du MotoGP™ en Malaisie, par Nick Harris

Nick Harris raconte comment et pourquoi le GP de Malaisie s’est transformé au fil des années, en un rendez-vous qui attire les foules.

Le public malaisien s’apprête à accueillir dans le plus grand enthousiasme, l’avant-dernière manche du calendrier ; une épreuve qui se tiendra d’ailleurs à guichet fermé… Les temps ont décidément bien changé ! Je me souviens de Sepang, quand le MotoGP™ a commencé à s’y rendre. On pouvait compter les spectateurs dans ces magnifiques tribunes. Il n’y avait pas un chat !

La première fois que je suis allé à Sepang, c’était pour la Formule 1 en 1999. Un an plus tard, j’y retournais cette fois dans le cadre du MotoGP™. Le contraste était juste saisissant. Le public ne prêtait que très peu d’intérêt aux motos, alors que la Formule 1 connaissait au contraire un grand buzz. Désormais c’est tout l’inverse : la Formule 1 est en perte de vitesse et c’est le MotoGP™ qui attire les foules ! Alors qu’est-ce qu’il y a provoqué un tel changement ?

Je dirais que la nature même de notre sport y est pour beaucoup avec ces dépassements et ces écarts très serrés. Il n’y a qu’à regarder autour de soi quand on est arrêté à un feu rouge pour comprendre qu’il y a un réel marché derrière tout ça et ça n’a pas échappé aux constructeurs… ni au Directeur du Circuit Razlan Razali d’ailleurs ! En effet, le prix des entrées et les équipements n’ont fait qu’accentuer cet essor, sans compter que le titre s’est décidé à quatre reprises sur son tracé – l’avantage de figurer en fin de calendrier ! Et puis comment ne pas évoquer l’admiration vouée par les fans à Valentino Rossi, encore plus évidente que dans d’autres occasions.

Le Docteur y a gagné six fois, aussi bien avec Yamaha que Honda, en 500cc comme en MotoGP™. Il y a remporté la couronne en 2003, 2005 et 2009… en plus d’y avoir volé la vedette à Jorge Lorenzo en 2010, lorsqu’il s’était illustré le jour de son sacre.

Vous ne pouvez même imaginer le contraste entre les installations de Sepang et de Shah Alam pour la première venue du Championnat du Monde en Malaisie il y a de cela 27 ans. Pourtant en soi, le Circuit de Shah Alam n’était pas si mal. Il était situé juste à côté de l’ancien aéroport international, tous deux devenus pâturage désormais ! Mais les fondations étaient là, avant que Jahor ne prenne le relai juste le temps d’une année. Sepang accueillait finalement son premier GP en 1999 et ce jour-là c’est Kenny Roberts Jr qui s’y illustra en 500cc, au guidon de sa Suzuki.

Ce dimanche, le circuit de Sepang sera envahi par une foule comme jamais. Cette piste aura des allures de grand stadium avec cette adrénaline, ces couleurs, avant même le coup d’envoi. Le seul problème, c’est qu’il faudra certainement quitter l’hôtel bien plus tôt pour se rendre au circuit dans les temps.

Des prix attractifs pour assister à un Grand Prix… voici une des raisons qui ont permis cette véritable révolution moto en Malaisie ces dernières années.

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