À quel stade sont-ils après quatre journées de Test ?

motogp.com vous propose de faire un point sur le travail jusque-là réalisé par les équipes lors de cette pré-saison.

Ces premiers jours de décembre marquent le début de la trêve hivernale ; deux mois sans le moindre Test, alors où en est chaque équipe en termes de ‘préparatifs’ ? Un petit point s’impose.

Yamaha

Chez Yamaha tout d’abord, l’objectif était avant tout de définir le moteur qui se logera dans le prochain prototype, celui qui leur offrira le meilleur compromis entre douceur et puissance, pour ne surtout pas répéter la même erreur que cette année. Si Maverick Viñales (Yamaha Factory Racing) et Valentino Rossi (Yamaha Factory Racing) avaient au départ trois moteurs à évaluer, très rapidement la spécification 2018 fut définitivement écartée au profit des deux versions 2019 mis à disposition et les deux pilotes semblent s’être dirigés vers le même choix. Mais comme le soulignait Valentino Rossi, tout comme Maverick Viñales, du chemin reste néanmoins à parcourir dans un tas d’autres domaines pour être aussi compétitifs que leurs adversaires et notamment d’un point de vue châssis.

La marque aux diapasons a par ailleurs un tout nouveau team satellite : le Petronas Yamaha SRT, qui prend le relai de Tech3, qui s’est tourné vers KTM et les choses se sont mis doucement en place pour cette structure dont la participation se limitait jusque-là au Moto2™ et Moto3™. Franco Morbidelli (Petronas Yamaha SRT) a récupéré la M1 de Johann Zarco, si ce n’est que cette dernière est désormais pourvue du nouveau moteur et l’Italien n’aura pas tardé à se distinguer avec. Fabio Quartararo (Petronas Yamaha SRT) devait pour sa part s’acclimater à la catégorie reine et tout particulièrement aux freins carbone, élément qui l’aura au départ le plus impressionné.

Honda

Chez Honda, Alberto Puig a précisé à de nombreuses reprises que les motos présentes dans leur box pour les deux premiers Tests étaient davantage une combinaison de plusieurs pièces pouvant constituer le modèle 2019. Mais quelques nouveautés auront tout de même été aperçues, comme cette entrée d’air ou encore ce carénage très légèrement différents. La position de l’amortisseur de direction semble également avoir été revue, outre ce réservoir au design semblable à celui de la Ducati sur la RCV de Jorge Lorenzo (Repsol Honda Team) … Car s’il y a bien une chose que tout le monde attendait, c’était de voir le Majorquin faire ses premiers tours de roues en tant que représentant du team Repsol Honda !

Stefan Bradl avait pour sa part été appelé en renfort chez LCR à Valence, histoire de pallier l’absence du convalescent Cal Crutchlow (LCR Honda Castrol) ; tandis que Takaaki Nakagami (LCR Honda Idemitsu) héritait de la version 2018 et les progrès se seront rapidement fait sentir, comme en témoigne ce meilleur temps établi lors de l’ultime journée de roulage.

Ducati

Dans le clan Ducati, Michele Pirro (Ducati Team) évoluait sur la GP19, confiée par la suite à Álvaro Bautista (Ducati Team), dans la mesure où le pilote essayeur devait se faire opérer de la clavicule. L’Espagnol, qui a rejoint les rangs du WorldSBK il y a peu, aura ainsi pu étrenner en avant-première un nouveau siège aérodynamique. Andrea Dovizioso et Danilo Petrucci, récemment promu au sein du team officiel, en auront bénéficié le jour suivant. Lesquels disposaient d’ailleurs du modèle 2018… et du modèle 2019* ! Électronique, moteur, châssis : à vrai dire, Ducati était un peu sur tous les fronts à en croire les propos de Davide Tardozzi. Jack Miller (Alma Pramac Racing), chargé d’évaluer différents settings au niveau de la géométrie, aura même inauguré une curieuse barre située sous le bras-oscillant. De son côté, le Champion du Monde Moto2™ Francesco Bagnaia (Alma Pramac Racing) aura enchaîné les tours au guidon de la GP18. Même chose pour Karel Abraham, dorénavant engagé sous les couleurs de Reale Avintia Racing et pour Tito Rabat, qui n’avait plus roulé depuis trois mois à cause de sa blessure à la jambe droite.

Suzuki

Chez Suzuki Ecstar, l’attention a jusque-là été portée sur le moteur et le châssis. Álex Rins (Team Suzuki Ecstar), épaulé par Sylvain Guintoli (Team Suzuki Ecstar) à Jerez, devaient se prononcer à l’issue de ces quatre jours. Joan Mir (Team Suzuki Ecstar), nouvellement débarqué, aura pu avoir un avant-goût de la mission confiée à ses coéquipiers jeudi dernier, mais le but était avant tout de poursuivre son adaptation à la GSX-RR.

KTM

Côté KTM, c’était Noël avant l’heure pour Pol Espargaró (Red Bull KTM Factory Racing). L’Espagnol avait tout un tas de pièces à évaluer, allant du carénage aux évolutions moteur ou châssis. Le Catalan avait d’ailleurs trois KTM RC16 dans son box, à l’instar de Johann Zarco qui se lance dans une nouvelle aventure. Nouveau statut, nouvelle moto, nouvelle équipe… les débuts du Français n’auront pas forcément été évidents. Mais ce dernier gagnait progressivement en aisance, bien que les chronos ne le reflètent pas encore.

Pour Tech3, la découverte était également entière, puisqu’après 20 années associées à Yamaha, la structure de Bormes-les-Mimosas aligne maintenant des KTM avec Hafizh Syahrin et le rookie Miguel Oliveira (Red Bull KTM Tech3) comme représentants.

Aprilia

Pour l’Aprilia Racing Team Gresini, ces deux Tests auront été en revanche plus compliqués. Aleix Espargaró (Aprilia Racing Team Gresini) n’aura que très peu roulé à Jerez en raison de violents maux de ventre. Andrea Iannone (Aprilia Racing Team Gresini) se faisait de son côté mal à un pied dans une chute survenue le premier jour. Tout reposait donc sur les épaules de Bradley Smith (Aprilia Racing Team Gresini), fraîchement recruté par la marque pour jouer le rôle de pilote essayeur. Le Britannique expérimentait une nouvelle spécification moteur, en plus de la comparaison entre deux châssis.

L’ensemble de la grille se retrouvera à présent le 6 février pour trois journées de Test à Sepang.

*la version définitive n’étant prévue que pour Sepang.

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