‘Brexit ou pas, nous arrivons en Europe’ par Nick Harris

Nick Harris évoque l’engouement qui a toujours entouré cet événement MotoGP™ à Jerez.

Alors que nos politiciens sont toujours en train de débattre sur la tenue ou non du Brexit, le MotoGP™ s’apprête lui à faire son retour en Europe, avec un rendez-vous qui a sa place au calendrier depuis 32 ans : Jerez !

C’est devenu une tradition, pour ne pas dire un pélérinage : en mai, tous les fans de MotoGP™ convergent vers le Sud de l’Espagne sous un ciel annonçant l’arrivée des beaux jours. Ce circuit est le deuxième à avoir accueilli le plus de Grands Prix derrière Assen, qui compte près de 70 ans d’histoire.

Durant près de trois décennies, des batailles mythiques y ont eu lieu et notamment à hauteur du virage 13 qui précède la ligne droite d’arrivée… Mick Doohan face à Álex Crivillé, Valentino Rossi face à Sete Gibernau, Marc Márquez face à Valentino Rossi ou encore Jorge Lorenzo face à Marc Márquez : chaque année, on assiste à des remakes dans cette courbe d’ailleurs baptisée du nom de Jorge Lorenzo depuis 2013. C’est également sur ce tracé, que le quintuple Champion du Monde Mick Doohan a vu sa carrière brisée dans un accident survenu entre les virages 3 et 4 en essais. Et comment ne pas évoquer cette réplique culte de Casey Stoner, lorsque Valentino Rossi est venu s’excuser de l’avoir fait chuter au premier freinage ?

Jerez incarne l’âme même du MotoGP™ à nul autre pareil. Outre l’action à proprement parlé, c’est tout ce qui passe autour qui rend cette épreuve si spéciale. Le soleil aide bien sûr, mais je me souviens de cette atmosphère qui y régnait lors de notre première venue en 1987 et à ce que j’en sais, rien n’a changé ! Le dimanche matin, quand on prenait la route du circuit, il y avait toujours des centaines de personnes dans le centre de Jerez en train de faire la fête.

J’ai été à quelques Grands Prix de F1 à Jerez et je peux vous assurer que l’endroit était bien différent. Il n’y avait pas cette ambiance et peut-être un quart du public. À cette époque, le problème, c’était le trafic qui paralysait les alentours du tracé. Une fois, on a même dû finir le dernier km à pied, pour arriver à temps au warm-up. On raconte d’ailleurs qu’une fois Ron Dennis, le patron de McLaren, a organisé une réunion à l’heure du déjeuner. Il était parti à 8h et il est jamais arrivé. Fort heureusement, ce chaos appartient au passé, même sic et événement continue largement d’attirer les foules.

Et le récent succès de l’Espagnol Álex Rins au Texas devrait susciter un engouement encore plus fort. Plus que jamais, l’été arrive…

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