This is MotoGP™ : Vent de changements sur les catégories !

Ses caractéristiques ont changé, de nouveaux acteurs ont pris place sur les grilles… petite rétrospective.

En 70 ans d’histoire, le paysage du MotoGP™ a fait l’objet d’incroyables transformations et la dernière décennie n’y fait pas exception ! Au-delà des nouvelles tendances qui ont émergé avec le MotoE™, l’eSport… les technologies ont considérablement évolué et les catégories aussi !

L’instauration d’un nouveau format

D’une part, elles ont été réorganisées pour plus de clarté. Fin 2009, les 250cc disparaissaient ainsi au profit des Moto2™ : des motos pourvues d’un même moteur - en l’occurrence un quatre cylindre Honda de 600cc. Il s’agissait d’habituer les jeunes à des machines plus puissantes, pour que la marche conduisant au MotoGP™ soit moins conséquente à franchir le jour venu. Une catégorie hautement compétitive, où les prototypes se dissocieraient donc avant tout par leur châssis, qui fut d’ailleurs inaugurée sur une victoire du regretté Shoya Tomizawa.

Deux ans plus tard, une nouvelle ère débutait également dans la plus petite des catégories, puisque les 125cc devenaient des Moto3™ : des monocylindres quatre-temps de 250cc, mais cette fois pas de motoriste unique. Maverick Viñales y avait au passage remporté la première course.

De nouveaux challengers

Et puis l’intérieur même de ces catégories, des marques sont arrivées, d’autres sont revenues à commencer en MotoGP™. Fin 2011, Suzuki s’accordait une pause, mais c’était pour mieux rebondir. En 2015, le constructeur japonais retrouvait en effet le mondial avec Aleix Espargaró et Maverick Viñales, un jeune qui leur faisait justement regoûter à la victoire quelques mois plus tard. Au total, leur campagne se soldera par quatre podiums… et ce n’était qu’un début ! Álex Rins (Team Suzuki Ecstar) triomphait de nouveau sous ces couleurs lors du GP des Amériques 2019 ; mieux encore il parvenait à répéter sa prestation en Angleterre, au prix d’une magnifique manœuvre portée dans le dernier virage sur Marc Márquez (Repsol Honda Team). Des résultats qui en disent aussi long sur le niveau désormais atteint, tout comme leur pré-saison.

Aprilia a pour sa part connu plus de difficultés depuis son retour en 2015. La firme de Noale nous a toutefois promis une RS-GP complétement différente cette année et tous ces changements semblent avoir enfin porté leurs fruits, affaire à suivre !

De son côté, KTM se lançait dans un défi d’une plus grande ampleur début 2017, en rejoignant deux catégories de front : le Moto2™ et le MotoGP™. Sans aucune expérience, la marque a déployé les grands moyens, jusqu’à devenir un véritable challenger en catégorie intermédiaire. Dans la cour des grands - catégorie sur laquelle elle concentrera toute son attention en 2020 - ses représentants seront parvenus à réduire l’écart, tout en multipliant les Tops 10. Pol Espargaró (Red Bull KTM Factory Racing) allait même jusqu’à s’offrir un podium sous la pluie pour la grande finale de Valence en 2018. Autres points d’orgue : ces premières lignes inscrites à Brno et à Misano la saison passée, ainsi que cette sixième place obtenue cette fois sur le sec au Mans. À présent, plus question de s’arrêter !

La campagne 2019 aura par ailleurs été marquée par l’arrivée d’un nouveau motoriste en Moto2™ : Triumph, qui succédait alors à Honda. Sa nouvelle arme ? Un trois cylindres en ligne de 765cc, inspiré de la Street Triple 2017, dont le bruit contraste radicalement avec ce à quoi on était habitués. Et son introduction fut une franche réussite comme en attestent ces écarts très serrés, cette diversité de vainqueurs, cette pluie de records que ça soit en termes de vitesse ou de chrono… sans compter qu’il n’y aura eu aucune défaillance sur le plan technique !

Plus d’importance donnée aux teams satellite

Toujours dans un but de rendre cette grille MotoGP™ encore plus homogène, les règles ont également évolué entre les teams. Il y a d’abord eu les CRT – Claming Rule Team – en 2012 ; une ‘typologie’ crée pour que les structures, au plus petit budget, puissent elles aussi prendre part au Championnat, avec tout un tas d’aides… comme le fait de disposer de 12 moteurs au lieu de six, ou de pouvoir embarquer non pas 21 litres d’essence mais 24. 

Et puis ces CRT ont été remplacées par les Open à compter de 2014. Cette fois, les équipes engagées dans cette catégorie acceptaient d’avoir un même ECU Magneti Marelli, en contrepartie de certains privilèges, liés là encore au nombre de moteurs, aux litres d’essence, mais aussi aux types de gommes. Des avantages dont pouvaient aussi bénéficier certains constructeurs n’ayant pas signé de victoires l’année précédente ou effectuant tout simplement ses débuts. Ducati décidait ainsi de s’infiltrer dans la brèche, de telle sorte à préparer la prochaine étape.

Car oui, deux ans plus tard, cette dissociation Factory vs Open volait en éclat. Tout le monde était dès lors logé à la même enseigne - avec un même ECU, 22 litres d’essence et des moteurs gelés au nombre de sept… Enfin presque ! Des concessions étaient tout de même accordées aux nouvelles marques, ou à celles n’ayant pas triomphé entre 2013 et 2015 ; des concessions potentiellement reconduisibles suivant les résultats. À ce jour, deux constructeurs bénéficient donc d’un petit coup de pouce en MotoGP™, avec entre autres neuf moteurs qu’ils ont la possibilité de développer quand ils le souhaitent : Aprilia et KTM.

Mais ce qu’on remarquera surtout, c’est que la plupart des marques ont dorénavant leur team satellite ; des teams satellites auxquels on accorde plus d’importance qu’auparavant. Preuve en est : Cal Crutchlow (LCR Honda Castrol), Jack Miller (Pramac Racing), Fabio Quartararo (Petronas Yamaha SRT), mais aussi Red Bull KTM Tech3 ont droit au même matériel que les équipes usine. À vrai dire, les constructeurs sont bien conscients du bien fait d’avoir plus de motos sur la grille pour la collecte de données, d’autant plus que ces pilotes sont totalement capables de jouer la gagne ou des poles. Souvenez-vous de ces succès inscrits par Jack Miller (Assen 2016) ou par Cal Crutchlow (Termas de Río Hondo 2018, Brno et Phillip Island 2016). Fabio Quartararo n’est pas en reste avec ses sept podiums et six poles de la saison passée ; des performances qui ont d’ailleurs convaincu Yamaha de lui donner une M1 dernière génération dès cette année.

Au fil des années, les catégories ont ainsi évolué pour vous faire vivre le MotoGP™, avec toujours plus de passion et de spectacle, qui devraient se refléter à travers cette nouvelle décennie.

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