Euro et MotoGP™, par Nick Harris

L’ex-commentateur du MotoGP™ se remémore quelques anecdotes autour de ces événements de foot organisés en parallèle de Grands Prix.

Être au bon moment au bon endroit… Le MotoGP™ et le football ont beau être deux sports totalement différents, à de nombreuses reprises le paddock s’est retrouvé divisé par fierté patriotique, comme lors de ces tournois majeurs, organisés parallèlement à certains Grands Prix. Et parfois, nous avons même eu le privilège d’être les témoins de cette passion générée par l’événement, du fait d’être dans le pays en question.

Je me souviens de ce samedi 25 juin 1988, probablement le jour le plus important de l’histoire néerlandaise, sportivement parlant. Alors en déplacement à Assen, nous avons découvert à quel point ils aimaient faire la fête, avec cette victoire des Pays-Bas à l’Euro.

Après avoir assisté aux succès de Jorge Martínez (125cc), de Juan Garriga (250cc) et du Champion du Monde Wayne Gardner (500cc), nous sommes rentrés sur Amsterdam et je peux vous assurer que la nuit fut courte. Nous avons regardé ce fameux match qui opposait les Pays-Bas à l’Union Soviétique, dans une marée orange, tout en enchaînant les bières et leur nation s’imposait deux buts à zéro. Au coup de sifflet final, toute la ville explosait de joie, si bien qu’en prenant mon avion le lendemain, j’eus l’impression que les 17 millions de concitoyens se dirigeaient vers l’aéroport pour accueillir les joueurs. Tous les membres du staff KTM portaient une tulipe sur leur revers. Quelque part la fête continuait, ce qui ne m’aura pas empêcher d’embarquer à temps.

Il y a sept ans de ça, l’Allemagne affrontait l’Argentine en finale de Coupe du Monde à Rio de Janeiro, et nous étions justement au Sachsenring. En revenant du Grand Prix, les routes étaient désertes, car tous étaient scotchés à leurs écrans. Une fois arrivés à l’hôtel, nous nous sommes joints aux locaux pour suivre la retransmission du match, en compagnie de l’unique Argentin présent à ce moment-là : Diego, notre photographe. Lorsque l’Allemagne a marqué l’unique but de la rencontre, je me suis senti mal pour lui.

J’aurais adoré vous raconter de jolies anecdotes footballistiques au sujet de l’Angleterre, mais je ne vais pas vous mentir, ça a toujours tourné au cauchemar. Je me remémore ces soirées passées dans le bureau de l’IRTA, à regarder - au milieu de canettes de bières et de pizzas à moitié terminées – mon pays perdre une nouvelle fois aux tirs au but. Une autre fois je m’étais levé dans la nuit à Barcelone, pour voir l’Angleterre s’incliner face à l’Italie, au plus grand bonheur de Valentino Rossi le lendemain.

Malgré les contre-performances de l’Angleterre, nous aimons toujours autant le football et quand c’était possible, on essayait toujours d’assister à un match depuis le pays. Benfica est sur la route d’Estoril et de passage à Rio, nous étions bien déterminés à voir jouer le CR Vasco da Gama. Le réceptionniste de l’hôtel nous avait déconseillé d’y aller, à cause des favelas situées à proximité. Mais comme rien ne pouvait nous faire changer d’avis, il acceptait de nous accompagner et nous avons passé une superbe soirée. Nous sommes revenus en prime avec des t-shirts du club.

Au fond, je pense que MotoGP™ et football ont toujours été liés. Franchement, quelle autre discipline se serait premise d’organiser un pré-event au Camp Nou avec les pilotes du MotoGP™ face à ceux du Moto2™ et du Moto3™ en 2013 ? Et il y avait de sacré jeux de jambes ! Cette fois au moins, je me moquais de qui gagnerait.

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