2022, une année cruciale pour certains pilotes usine

Coup de projecteur sur ces concurrents dont on attend plus la saison prochaine.

À de rares exceptions comme Marc Márquez (Repsol Honda Team), Franco Morbidelli (Monster Energy Yamaha MotoGP) ou Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing), tous les pilotes - y compris ceux alignés au sein de teams officiels - arriveront en fin de contrat dans tout juste quelques mois. Si certains n’ont aucune raison de s’inquiéter, à l’image de notre Champion Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP), qui se laisse volontiers courtiser, d’autres pourraient en revanche voir leur guidon menacé. Cette campagne 2022 s’annonce autrement dit décisive.

Le cas Alex Rins

Alex Rins (Team Suzuki Ecstar) figure justement parmi ceux dont on attend beaucoup et pour cause le Catalan ne faisait cette fois pas mieux que 13e, soit dix positions de perdues comparé à 2020. À vrai dire, le n°42 n’inscrivait qu’un seul podium, contre quatre l’année précédente. Mais ce qui lui aura coûté particulièrement cher, ce sont des résultats blancs à répétition, six pour être exact. Le représentant du team Suzuki Ecstar déclarait à l’issue de la finale, qu’il n’aurait pas eu besoin de jouer avec les limites si seulement son package lui aurait permis de rivaliser avec Jorge Martín (Pramac Racing) et Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team). Ajouté à ça, ce forfait enregistré à Montmeló, en raison d’une chute survenue en quelques jours plus tôt à vélo durant laquelle il se fracturait le poignet… Bref, ce dernier devra absolument redresser la barre en 2022 !

Alex Rins, Team Suzuki Ecstar, Monster Energy British Grand Prix

Le cas Miguel Oliveira

Miguel Oliveira (Red Bull KTM Factory Racing), crédité du 14e rang, est également ‘en plus mauvaise posture’. Autant le Portugais s’est révélé avant d’observer la trêve estivale, avec trois podiums dont une victoire et un Top 5, autant sa deuxième partie de saison se sera soldée par neuf petits points. Un contraste assez saisissant qu’on pourrait également expliquer par ce highside dont il aura été victime au Red Bull Ring et mis un certain temps à s’en remettre.

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing, Gran Premi Monster Energy de Catalunya

Le cas Pol Espargaró

Les regards seront d’autre part portés sur Pol Espargaró (Repsol Honda Team), 12e du classement général ; le pilote ibérique n’ayant pas connu les débuts escomptés avec Honda. Certes, on remarquait un léger mieux au fil des mois : cette deuxième place signée à Misano en est la preuve. Il n’empêche que l’addition reste salée, quand on procède aux comparaisons avec son coéquipier Marc Márquez (Repsol Honda Team), pourtant absent sur quatre rendez-vous, puisque 42 longueurs les séparaient en faveur de l’octuple Champion du Monde. Toutefois, ce récent Test disputé en Andalousie aura généré une lueur d’espoir.

Pol Espargaro, Marc Marquez, Repsol Honda Team, Gran Premio Nolan del Made in Italy e dell'Emilia-Romagna

Le cas Maverick Viñales

Maverick Viñales (Aprilia Racing) espère pour sa part rebondir auprès d’Aprilia : marque qu’il a rejoint début septembre suite à cette séparation prématurée avec Yamaha et ces deux manches de suspension. Le n°12 s’est jusqu’à présent hissé à deux reprises dans les points en cinq départs. On retiendra notamment cette huitième place décrochée à Misano. Le cap de l’adaptation passé, Aprilia va probablement en réclamer plus de sa part.

Maverick Viñales, Aprilia Racing, Jerez MotoGP™ Official Test

Le cas Jack Miller

Jack Miller (Ducati Lenovo Team), auteur de deux succès cette saison, est encore le moins exposé parmi les pilotes officiels, même si force est de constater qu’il était souvent plus en retrait que Francesco Bagnaia en course. L’Australien a en effet fini seulement cinq fois devant son camarade de box et comptabilise moitié moyen de podiums. Quatrième du Championnat, ses prestations sont loin d’être mauvaises sur le papier… Sauf que ça se bouscule de plus en plus au portillon, avec de jeunes loups tout juste arrivés dans la catégorie à l’instar de Jorge Martín ou Enea Bastianini (Gresini Racing MotoGP), qui ont respectivement empoché quatre et deux Tops 3 ; le Madrilène ayant été jusqu’à triompher à Spielberg. Le natif de Townsville se devra donc d’inverser la tendance, au risque de se faire ‘piquer’ le guidon.

Et tout commencera dès ce Test organisé à Sepang, du 5 au 6 février !

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