Une fois de plus, Marc Márquez (Repsol Honda Team) n’aura pas vécu un hiver facile. Souvenez-vous, il y a un an, l’octuple Champion du Monde se remettait d’une troisième opération au bras, qui le tiendra éloigné des Grands Prix durant près de neuf mois. À Portimão, le natif de Cervera reprenait toutefois du service et si ses débuts étaient assez timides, le n°93 retrouvait vite la plus haute marche du podium au Sachsenring, à Austin, sur des circuits antihoraires comme il les aime, mais aussi à Misano ! Hélas, sa carrière connaissait un nouveau coup d’arrêt avec cette diplopie, conséquence d’une chute survenue en motocross, qui lui fera rater les deux dernières épreuves.
Le Catalan reconnaît d’ailleurs avoir été en proie au doute : « Je ne saurais vous donner un mot pour décrire mon hiver. À vrai dire, il y avait quelques zones d’ombre, par moments c’était un peu chaotique. Le Docteur Sánchez Dalmau m’a conseillé de recourir à un traitement ‘conservateur’ qui nécessitait du temps. En d’autres termes, je ne savais pas si j’allais pouvoir reprendre la compétition et quand. Ces derniers mois ont vraiment été difficiles, » avoue-t-il sur le blog ‘Box Repsol’.
Alors forcément quand les médecins lui ont donné le feu vert pour reprendre ses entraînements à moto, ce fut une véritable délivrance. « J’ai aussitôt intensifié mes séances pour arriver au meilleur de forme pour les Tests. Durant ces semaines, je me suis donc adonné à du motocross, de la CBR 600, à du karting… Au départ, j’avais un peu de courbatures, mais au fur et à mesure ça allait mieux, précise-t-il. En tout cas, je suis très reconnaissant envers les docteurs et les physio qui m’ont pris en charge, ainsi qu’envers mon équipe et ma famille qui m’ont aidé à travers ces moments délicats. Ensemble, nous avons réussi à ce que j’arrive dans de bonnes conditions pour cette pré-saison. Plus important encore, j’ai pu récupérer ma vision. »
Marc Márquez s’apprête désormais à disputer le Test de Sepang ; deux journées qui s’annoncent cruciales. « Il s’agit de me situer physiquement, de voir comment je me sens, ne serait-ce au niveau du bras comparé à l’an passé. D’autre part, on va pouvoir évaluer le travail fait par le HRC cet hiver, si nous sommes désormais plus proches des autres. Au niveau personnel, j’ai également hâte de me rendre en Malaisie car j’ai horreur du froid et il me tarde de reprendre mon activité de pilote. Rien que d’y penser il me vient la chair de poule, » conclut-il.