En 2022, il n’y aura plus deux mais trois Américains alignés en Championnat du Monde et pour cause : le récent vainqueur du Supersport MotoAmerica Sean Dylan Kelly (American Racing) se joindra au binôme Joe Roberts (Italtrans Racing Team) - Cameron Beaubier (American Racing).
Pendant près de trois saisons et cinq courses, Joe Roberts fut le seul représentant des États-Unis. Cette nation, qui a vu passer pas moins de Champions en catégorie reine, n’a plus signé le moindre succès depuis celui décroché par Ben Spies au GP des Pays-Bas 2011… une éternité ! Mais peut-être que nous tenons enfin le successeur d’Eddie Lawson, Kenny Roberts, Freddie Spencer, Wayne Rainey, Kevin Schwantz, Kenny Roberts Jr et de Nicky Hayden !
À vrai dire, c’est une bonne chose que la pression ne repose plus seulement sur les épaules de Joe Roberts. Les Américains ont désormais trois pilotes à encourager. D’autant plus que le Californien n’aura pas connu les débuts escomptés chez Italtrans Racing Team, après une saison pourtant pleine de promesse en 2020. À deux reprises, il se sera malgré tout approché du podium et inscrit quatre autres Tops 10.
Le natif de Malibu se veut à présent confiant pour 2022. Il sait pertinemment qu’en mettant tous les éléments bout à bout, il a les capacités d’être rapide. « L’hiver s’est bien passé. J’ai beaucoup songé à 2021, mais de façon positive et je me sens prêt à attaquer cette nouvelle saison, déclarait-il à l’issue du Test à Portimão. Mon objectif était vraiment d’améliorer mon rythme de course ; raison pour laquelle nous avons principalement travaillé avec les pneus durs. Bien évidemment, nous avons à un moment donné chausser des softs pour nous situer par rapport à la concurrence sur un tour. Mais c’était secondaire. »
L’an passé, un autre de ses compatriotes intégrait le mondial Moto2™ : Cameron Beaubier, qui évoluait auparavant dans un Championnat totalement différent, le MotoAmerica Superbike où il fut sacré à cinq reprises. Le défi s’annonçait de taille, mais le n°6 aura réalisé quelques beeaux Grands Prix, notamment à domicile. À lui désormais d’hausser le ton.
« Je suis vraiment impatient d’y être, confiait-il. Contrairement à l’an passé, je connais les circuits, ce qui devrait me faciliter la tâche. L’équipe a travaillé dur cet hiver et globalement je suis assez satisfait de ma pré-saison. Bien évidemment le niveau est incroyablement relevé dans cette catégorie, mais je pense qu’il y a moyen de progresser. »
Et maintenant c’est au tour de Sean Dylan Kelly de lui emboîter le pas, en faisant le saut du MotoAmerica Supersport, qu’il a dominé de main de maître, au Moto2™. 2022 sera donc placé sous le signe de l’acclimatation. Nul doute néanmoins qu’il possède les ressources nécessaires.
« Le châssis est nettement plus rigide mais ça va de pair avec le moteur Triumph et les pneus Dunlop, expliquait-il. Ça n’a rien à voir avec la Suzuki GSX-RR 600 que je pilotais l’an passé. Clairement, on sent qu’on est à un niveau supérieur. »
Bref les rangs du contingent américain grandissent doucement grâce aux efforts déployés par Wayne Rainey et MotoAmerica, pour garantir à leurs fans, que d’autres titres sont à venir.
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