Ducati à sa reconquête de son trône sur ses terres

Invaincue de 2017 à 2019, la marque italienne avait vu son hégémonie stoppée par un succès signé Fabio Quartararo.

Un leader sous pression

Le MotoGP™ prend la route du Mugello pour cette huitième manche du calendrier : un Grand Prix cher aux transalpins et tout particulièrement à Ducati. La marque de Bologne y restait sur trois victoires consécutives ; série à laquelle Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™) mettait contre toute attente fin la saison passée.

Fabio Quartararo, Monster Energy Yamaha MotoGP, Gran Premio d'Italia Oakley

‘El Diablo’ y débarque justement au sommet de la hiérarchie, mais la partie s’annonce une nouvelle fois corsée, sachant le déficit que la M1 accuse toujours en ligne droite et peut être encore plus cette année. Arrivé quatrième de son épreuve nationale, le Français n’a en effet pas caché sa frustration : « C’était impossible de doubler, franchement on ne peut pas se permettre de tels résultats. Je me demande comment on détient encore les commandes du classement général, » avait-il déclaré, tout en exigeant plus d’audace de la part de Yamaha.

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L’armada Ducati

À vrai dire la concurrence promet d’être rude, ne serait-ce parce Ducati est prête à tout pour récupérer son trône à domicile. Parmi les atouts de la firme italienne, il y a d’abord Enea Bastianini (Gresini Racing MotoGP™), celui qu’on n’avait pas forcément vu venir au Mans. Mais le natif de Rimini y inscrivait son troisième succès de la saison. Du coup, à peine huit longueurs le séparent d’El Diablo. En 2021, sa venue en Toscane s’était achevée prématurément, dans une collision sur la grille avec l’arrière de la Desmosedici propriété de Johann Zarco (Pramac Racing).

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Il faudra par ailleurs compter sur Jack Miller (Ducati Lenovo Team), plutôt en forme ces temps-ci, comme en atteste ce récent podium décroché dans la Sarthe et ces six places de gagnées au Championnat. Cela dit, les statistiques ne penchent pas forcément à son avantage sur la piste qu’ils s’apprêtent à visiter. L’Australien n’y a terminé que deux courses en six éditions et n’y a jamais fait moins bien que sixième.

Alors peut-il conjurer le sort ? C’est également la question que se pose son coéquipier Francesco Bagnaia. Le Turinois a laissé échapper de très gros points lors du précédent rendez-vous et l’an dernier, il s’était déjà fait piéger en tête de course devant son public… Septième après sept manches, le n°63 figure ainsi à égalité parfaite avec Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing) et Joan Mir (Team Suzuki Ecstar) : deux pilotes, qui auront eux aussi à cœur de se rattraper ; le Majorquin ayant vu sa régularité impactée par une chute et le Sud-Africain ayant été contraint de composer avec une ailette en moins malgré une remarquable remontée.

Dans le clan Ducati, ne pas écarter non plus un certain Johann Zarco, actuellement sixième, au niveau de Jack Miller.

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La menace Aprilia

Néanmoins, l’autre grande surprise de ce début d’année, n’est autre qu’Aprilia. Le constructeur de Noale, auteur de quatre Tops 3 dont un triomphe, ayant perdu à ce titre ses concessions. Certes Aleix Espargaró (Aprilia Racing) n’a jamais vraiment brillé au Mugello, il n’empêche que cette RS-GP semble désormais polyvalente. Preuve en est : le Catalan pointe seulement à quatre unités de notre Niçois ; une situation totalement inédite, sans compter qu’ils mènent au classement par équipes ! De toute évidence, l’étau se resserre.

Et puis, il reste des outsiders comme Alex Rins (Team Suzuki Ecstar), pour le moment quatrième. Victime d’une glissade le week-end dernier, le représentant Suzuki entend bien se montrer, dans la mesure où il est sans guidon pour 2023. Ajoutons aussi Marc Márquez (Repsol Honda Team), qui continue encore de rencontrer quelques problèmes avec sa RCV. Lequel complète le Top 10.

Soyez donc des nôtres ce vendredi dès 9h55, pour vivre la première séance d’essais libres MotoGP™ au Mugello.

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