À la découverte de nouvelles contrées, par Nick Harris

En amont de ce GP PTT de Thaïlande, Nick Harris se souvient des premières venues du MotoGP™ en Turquie, en Malaisie et en Afrique du Sud.

Ne me faites pas dire, ce que je n’ai pas dit. J’ai toujours aimé aller au Mugello, à Jerez ou à Phillip Island ! Mais nous y avons couvert tant d’évènements là-bas… alors je reconnais quand une nouvelle destination fait son arrivée au calendrier, ça rend toujours notre quotidien un peu plus excitant.

Je suis certain que c’est ce que ressentent, à l’heure actuelle, tous ceux qui font route vers Buriram. À vrai dire, ce n’est pas seulement un nouveau circuit qu’ils s’apprêtent à découvrir, mais un nouveau pays.

La dernière fois qu’un nouveau pays accueillait le MotoGP™, c’était en 2005. Je m’en souviens parfaitement, une semaine plus tôt, nous étions en Australie, nous avions dû faire Melbourne – Londres, Londres – Istanbul et trois heures de routes. Mais ce circuit était juste magnifique. J’ai encore l’image du vainqueur Marco Melandri sur sa Honda dans ce virage à droite négocié en cinquième. Le reste du voyage avait été en revanche un peu plus effrayant, mais nous avons survécu.

La première course disputée en Malaisie s’était quant à elle déroulée sur la piste de Sham Alam en 1991. L’ancien aéroport de Kuala Lumpur était situé juste à côté. Je ne savais pas trop quoi attendre mais immédiatement nous avons été sous le charme de Kuala Lumpur. La nourriture, la vie nocturne, les gens… Ceci étant nous avons aussi eu quelques frayeurs en tant qu’étrangers. Ils m’ont dit – après je vous avouerais que je n’ai pas été vérifié – qu’un python était endormi sur la charpente quand ils ont ouvert la salle de presse. Notre bureau était un vieux conteneur et l’absence de toilettes pouvaient poser problème pour les personnes qui avaient mangé un peu trop épicé. Je ne vous raconte pas ces rumeurs qui circulaient comme quoi les commissaires n’aidaient pas les pilotes à certains endroits du circuit de crainte de tomber sur les serpents venimeux dans les broussailles, mais là encore nous avons survécu.

Parfois nous sommes aussi confrontés à d’autres soucis ; ça avait été le cas pour notre première venue en Afrique du Sud en 1983. Une fois à l’aéroport de Johannesburg, je me suis souvenu de l’arrivée très controversée de l’équipe anglaise de cricket. Quand je suis reparti je me suis dit que nous avions tous bien fait d’ignorer les restrictions qui avaient été imposées à la population noire.

Le circuit de Chang est ainsi la 28e destination à accueillir un Grand Prix sous l’ère MotoGP™. L’ajout de ce rendez-vous porte d’ailleurs à 19 le nombre d’épreuves organisées sur une saison, la plus longue de l’épreuve. Pour Valentino Rossi, il s’agira du 37e tracé différent sur lequel il aura couru, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne se sera pas ennuyé.