Lancement du HJC Helmets Grand Prix de France à Paris

La présentation du HJC Helmets Grand Prix de France s'est tenue ce mercredi sur les quais de Seine à Paris.

Organisée quelques jours seulement après le #QatarGP, la conférence de presse du 24e HJC Helmets Grand Prix de France a ressemblé près d'une centaine d'invités. 

De nombreuses nouveautés sont au programme de ce rendez-vous tant attendu à commencer par l'Internationale Bridgestone Handy Race durant laquelle des pilotes en situation de handicap s'affronteront sur le mythique tracé du Mans. En outre, des qualifications du tournoi E-Sport FNAC « Valentino Rossi The Game » sur PlayStation 4 auront lieu le samedi 22 avril dans plusieurs villes de France. Quatre joueurs ayant enregistré les meilleurs chronos seront qualifiés pour les phases finales qui dérouleront le samedi 20 mai durant le Grand Prix. 

Claude Michy a rappelé tout ce que l’organisation met en place pour le bien-être des spectateurs : autoroutes gratuites pour les motards (sur certaines portions), nombreux parkings, campings et tribunes. Cette année, de navettes seront aussi déployées au départ de plusieurs villes de France.

La parole est ensuite revenue aux quatre pilotes français engagés dans le Championnat du Monde qui étaient présents aux côtés de Jonas Folger (Monster Yamaha Tech3) et de plusieurs personnalités dont Fabien Vuillemin pour HJC Europe, Jacques Bolle, Président de la Fédération Française de Motocyclisme, Jérome Papin, Responsable de l'Antenne d'Eurosport, Laurent-Éric Le Lay, Directeur des Sports pour France Télévisions, ainsi que Julien Rippert et Jean-Luc Roy de RMC, partenaires du Grand Prix. Stéphane Paulus, Kévin Simonato (Association Handi Free Riders) et Emiliano Malagoli (Di Di Diversamente Disabili) ont aussi pris la parole pour revenir sur la genèse de l'épreuve destinée aux pilotes en situation de handicap.

Grand Prix de France Official launch

Claude Michy (Promoteur du Grand Prix de France) 
« Nous allons d'abord essayer de faire aussi bien que la saison dernière. Je suis surtout attaché à la performance de nos pilotes français. Ce qu'a accompli Johann (Zarco) au Qatar permet de mettre en lumière la moto en France. Il y a aussi cette épreuve à destination des pilotes en situation de handicap que nous mettons en place. Ce sera un événement international qui regroupera 30 pilotes, lesquels sont tous extraordinaires. Quand j'observais les yeux de nos pilotes français au moment où Stéphane a pris la parole, on sent très bien qu'il y a une communion, une passion entre les pilotes. Concernant l'affluence, je pense que le règlement que Dorna a développé permet d'assurer le spectacle. Nous avons un théâtre qu'il faut essayer de faire vivre du mieux possible et il y a des acteurs qui doivent se montrer performants. L'organisateur doit être tout aussi rigoureux pour tenter d'attirer le plus de spectateurs possible. »

Johann Zarco (Monster Yamaha Tech3) :
« Il y a quelques courses au calendrier avant le Grand Prix de France. Je remercie tous ceux qui me soutiennent, mais nous devons convaincre ou intéresser un public encore plus large. Je suis donc presque dans l'obligation de devoir briller en MotoGP et je pense que d'être parti en tête a plu aux passionnés. Si c'est le début d'un tremplin, alors tant mieux. Au moment de reprendre la piste avant la course, la pluie est apparue et tout un programme s'est mis en place à l'improviste. Quelques minutes avant le départ, j'ai réussi à me concentrer sur ma course, puis il a été annoncé que la course devrait être arrêtée à l'arrivée de la pluie. J'ai alors demandé à Michelin de me mettre un pneu soft. Il était 22h et je savais que la rosée allait commencer à tomber ; j’ai voulu tenter un coup de poker. J'ai réussi à trouver mon rythme plus rapidement que mes rivaux. J'étais à l'aise et j'ai commencé à m'échapper. Je n'ai pas voulu en faire davantage et j'ai chuté. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à réaliser ce que je venais de faire. J'en tire le positif et je sais désormais que de mener en MotoGP n'est plus une simple lueur, mais bel et bien une réalité qu'il faudra répéter. Il y a eu Biaggi par le passé ou encore Lorenzo qui ont fait mieux que moi, mais je sentais que je n'étais pas loin. Pour moi, mes rivaux restent des dieux, car ils ont réussi à ronger leur frein et s'assurer une place sur le podium. On enchaîne avec l'Argentine, une piste qui me plaît beaucoup. La stratégie sera de foncer dès la première séance tout en gérant au mieux l'usure des pneus. Il faudra être prudent, car c'est aussi une piste très poussiéreuse au début du week-end. J'ai pris confiance, je me suis dévoilé, mais je dois garder les pieds sur terre. Je suis toujours dans une phase d'apprentissage et je dois y aller pas à pas. À l'issue des Tests de pré-saison, nous visions le Top 10, mais avec ce que nous avons montré à Losail, je pense que nous pouvons penser à la sixième voire la cinquième place. Jonas est quant à lui un pilote très talentueux qui a commencé très jeune et brillé sans tarder ; il le prouve aujourd'hui. Le fait qu'il soit rapide en MotoGP nous permet d'entretenir une émulation dans l'équipe. Nous avons désormais la maturité pour cela et nous nous félicitons l'un et l'autre pour nos performances respectives. »

Grand Prix de France Official launch

Loris Baz (Reale Avintia Racing) 
« Rouler au Mans n'apporte pas de pression supplémentaire, mais mon emploi du temps est bien plus chargé ! C'est notre unique épreuve à domicile et c'est tout à fait normal qu'il y ait autant de sollicitations. C'est un Grand Prix magnifique auquel je me rends depuis que je suis tout petit. C'est une grande fierté de rouler au Mans devant mon public. Nous avons beaucoup appris de nos erreurs durant l'hiver en travaillant plus sereinement. Michelin a beaucoup progressé en une année et je me sens beaucoup plus détendu que la saison dernière. J'ai laissé la malchance derrière moi. Au Qatar, j'ai beaucoup roulé avec Lorenzo et j'ai remarqué que nous avions le même rythme. Je n'avais peut-être pas un très bon feeling, mais je suis parvenu à rester à son contact. Cela démontre que la Desmosedici GP15 est une bonne machine que nous commençons à comprendre. Après plusieurs Tops 5 la saison dernière, cette année je vais tout faire pour essayer de me hisser sur le podium. Je pense qu'il est tout à fait possible d'atteindre cet objectif avec notre machine. »

Jonas Folger (Monster Yamaha Tech3):
« J'ai un excellent souvenir de mon premier Grand Prix de France en 2009 puisque j'y ai réalisé mon tout premier podium, je n'avais alors que 15 ans, et ma première pole position en Moto2. Au Qatar, j'étais vraiment enthousiaste de disputer mon premier Grand Prix. J’étais tout autant stressé, et les conditions météo n'ont pas arrangé les choses. Malheureusement, j'ai complètement raté mon départ. Nous avions pourtant un bon rythme, mais je pense que j'ai manqué ma course à cause de mon départ. Néanmoins, nous avons atteint l'objectif que nous nous étions fixé en concluant la course dans le Top 10. Pour la saison, mon objectif sera de terminer meilleur rookie, mais j'ai aussi l'un des meilleurs rookies engagés comme coéquipier. Nous disposons d'une bonne moto, d'une bonne équipe et nous nous tirons l'un et l'autre vers le haut. »

Fabio Quartararo (Pons HP 40) :
« Je n'ai roulé qu'à Valence, à Jerez et au Qatar au guidon d'une Moto2. J'ai encore 15 circuits à apprendre, mais je sais que je m’adapte assez vite. Il y a beaucoup de virages qui se ressemblent d'un circuit à l'autre et cela m'aide beaucoup. Je regarde beaucoup de vidéos des années précédentes et mon ingénieur m'envoie les données associées telles que les vitesses de passage ou encore les rapports engagés. Je joue aussi beaucoup aux jeux vidéo, surtout sur une MotoGP. L'intersaison n'a pas été aussi évidente. Il a fallu attendre le premier Test Officiel à Jerez et l'arrivée du châssis 2017 pour que je me sente vraiment bien sur la moto. Au Qatar, malgré la pluie, j'ai réussi à prendre mes marques immédiatement. Terminer septième au Grand Prix est un résultat plutôt correct. Je vais désormais essayer de faire un peu mieux en Argentine. »

Jules Danilo (Marinelli Rivacold Snipers) :
« À mon arrivée au Mans la saison dernière, je sortais d'une neuvième place à Jerez. J'ai conclu la première journée avec le troisième chrono. Je me sentais vraiment bien sur la moto à ce moment. Il faut évidemment que j'arrive à me battre aux avant-postes au Mans, mais pas seulement ; il faut aussi que j'y parvienne sur tous les autres tracés. Nous avons perdu beaucoup de journées d'essais durant l'hiver. La nouvelle moto est totalement différente aussi bien en matière du châssis que du bras oscillant et nous avions encore de nombreuses choses à évaluer en arrivant au Qatar. Une nouvelle biellette entraîne un comportement différent de l'amortisseur. Je souffre pour faire tourner la moto en entrée de courbe et je suis donc mal positionné en sortie. Je me suis entraîné d'arrache-pied tout l'hiver, j'ai roulé autant que je pouvais tout en améliorant mes chronos, j'ai vraiment fait tout mon possible. En regardant le classement, on sait que la moto fonctionne. Il faut que j'apprenne à travailler sereinement sur mon pilotage. Fenati étant plus petit que moi, je ne peux pas me comparer à lui ; ce serait peut-être un peu mieux que je m'inspire de Mir dont le gabarit est similaire au mien et qui est agressif sur l'avant de la moto. Une fois que j'aurai retrouvé mon feeling, je me sentirai mieux. Il faut que je parvienne à sécuriser un Top 10 pour me rassurer, mais je reste confiant pour la suite. »

Plus d’infos sur le HJC Helmets Grand Prix de France, qui aura lieu au Mans du 19 au 21 mai, sur gpfrancemoto.com.