Lüthi, Siméon et Nakagami : Qui sont leurs prédécesseurs ?

De nouvelles nationalités rejoignent le MotoGP™ en 2018. Mais qui sont les derniers représentants de chacun de ces pays en catégorie reine ?

La Belgique, la Suisse et le Japon seront représentés cette année en MotoGP™ grâce à l’arrivée de Xavier Siméon, de Tom Lüthi et de Takaaki Nakagami. Ces trois nationalités ne figuraient pas sur la grille en 2017, ou du moins à temps complet. Alors qui était le dernier représentant de chacun de ces pays en catégorie reine ? motogp.com s’est justement penché sur le sujet.

Legrelle

Sébastien Le Grelle est le dernier Belge à avoir couru en catégorie reine. Le natif de Namur a disputé huit épreuves lors de la campagne 2000 et se hissera à deux reprises dans les points ; le GP de Catalogne étant son meilleur résultat (11e). Ce dernier officiait toutefois en tant que remplaçant de Sébastien Gimbert au sein du Tecmas Honda Elf. Le dernier Belge titulaire d’un guidon en catégorie reine est en fait Laurent Naveau. Après une première apparition lors du Grand Prix de Belgique 250cc en 1989, le Bruxellois rejoint la 500cc. Il y court de 1993 à 1997 sur une ROC Yamaha et s’invitera à 24 reprises dans les points durant cette période. 18e pour ses trois premières saisons, Laurent Naveau se montre plus en retrait par la suite. Sa meilleure prestation restera une 10e place au Grand Prix de France 1995.

Bosshard

Eskil Suter n’est pas seulement un constructeur de châssis Moto2™, il est aussi le dernier pilote helvète à avoir évolué en catégorie reine. Engagé en 250cc de 1991 à 1996, le natif de Turbenthal est appelé en renfort par le team MuZ courant 1998, afin de remplacer le convalescent Doriano Romboni en 500cc. Pilote d’essai pour l’équipe, lequel endosse alors le cuir le temps de huit Grands Prix et inscrira des points à trois reprises ; son meilleur résultat étant une 13e position au Sachsenring. Le dernier pilote à avoir étrenné le drapeau suisse en tant que titulaire est en revanche Adrian Bosshard. Le Zurichois fait d’abord ses armes en 250cc de 1992 à 1994, avant d’effectuer le grand saut en catégorie reine sur une ROC Yamaha. Lors de la campagne 1995, il se classera notamment 10e du Grand Prix de Grande-Bretagne. Crédité de la 17e place au classement général avec six Tops 15 à son actif, Adrian Bosshard connaîtra ensuite une saison plus terne, à l’issue de laquelle il se retirera.

Ces dernières années, on a plusieurs fois vu des japonais engagés en tant que remplaçant ou wildcard. Trois d’entre eux étaient d’ailleurs présent au départ du Grand Prix du Japon 2017 : Katsuyuki Nakasuga, qui effectue régulièrement des piges pour le compte du Yamalube Yamaha Factory Racing depuis sept ans ; Kohta Nozane, chargé de remplacer le convalescent Jonas Folger – il s’agissait alors de sa première apparition en MotoGP™ et Hiroshi Aoyama. Le natif de Chiba, qui venait alors pallier l’absence de Jack Miller chez EG 0,0 Marc VDS, est aussi le dernier Japonais à avoir occupé le poste de titulaire, c’était en 2014.

Hiroshi Aoyama participe à son tout premier GP en 2000 dans le cadre de la 250cc. À raison d’une ou deux épreuves par an, le Japonais ira jusqu’à chercher une deuxième place à Motegi ; suffisant pour hériter d’un guidon chez Telefónica Movistar Honda 250cc. Durant cinq saisons, il enchaîne les podiums (19) et les succès (5), ne quittant jamais le Top 7 au classement général. La consécration finit par arriver en 2009, avec ce titre de Champion du Monde 250cc, le dernier de l’histoire. Promu en MotoGP™ chez Interwetten Honda, Hiroshi Aoyama est malheureusement victime d’une grave blessure au dos, qui lui fera manquer pas moins de six courses. Mais ses débuts se soldent tout de même par des points sur chaque circuit visité et une 15e place au Championnat. Avec San Carlo Gresini, ce dernier fait encore mieux l’année suivante, comme en témoignent ces 11 Tops 10, cette quatrième position à Jerez. Crédité du 10e rang au classement général, Hiroshi Aoyama fait ensuite un bref passage par le WorldSBK pour tout compte fait revenir en 2013 sur une FTR du team Avintia. Six fois dans les points, le Japonais termine 20e de cette saison, avant de migrer chez Aspar. Auteur de deux huitième places à Aragón et à Phillip Island, ainsi que deux autres Tops 10, il finit 14e de cette campagne. Depuis, Hiroshi Aoyama a pu effectuer divers remplacements, au-delà de ses fonctions de pilote essayeur pour le HRC.

Hafizh Syahrin, récemment annoncé chez Monster Yamaha Tech3 en remplacement de Jonas Folger, entrera pour sa part dans l’histoire, car jamais un Malaisien n’a disputé de courses en catégorie reine.