J-3 avant le GP de France : Entretien avec Zarco

Johann Zarco répond aux questions de motogp.com à l’approche du grand rendez-vous annuel : le Grand Prix de France !

Ce week-end, c’est le Grand Prix de France et tous les regards seront tournés vers un homme : Johann Zarco (Monster Yamaha Tech3) ! En 2017, le pilote du team Monster Yamaha Tech3 y inscrivait son tout premier podium en MotoGP™, sous les clameurs du public manceau.

Un an plus tard, le Français s’est fait un nom dans la cour des grands, avec cinq podiums et trois poles au compteur. À ce stade, Johann Zarco occupe d’ailleurs la deuxième place au classement général ; du jamais vue pour un tricolore en catégorie reine. Alors dans quel état d’esprit est-il à quelques jours du grand rendez-vous ? motogp.com s’est entretenu avec lui.

Dans quel état d’esprit abordes-tu ce Grand Prix de France ?
« Mon état d’esprit à l’approche du Grand Prix de France est très positif ! Mes sensations sur la moto ne cessent de progresser et ma place au Championnat est plus que rêvée ! »

Est-ce que le fait d’avoir ton avenir ‘sécurisé’ te libère en quelque sorte d’un poids ?
« Depuis longtemps maintenant j'arrive à rester concentré sur les courses en toute circonstance. Je suis donc heureux d'avoir annoncé mon avenir chez KTM, mais mon mode de fonctionnement reste le même. »

Après quatre épreuves, tu occupes la deuxième place au classement général, jamais un Français n’avait été aussi bien placé en catégorie reine à cette époque de l’année depuis 1984 ! Tu es actuellement le premier représentant Yamaha… Qu’est-ce que tous ces chiffres t’inspirent ? As-tu conscience d’écrire un chapitre important de la moto française ?
« Comme je l'ai dit, ma situation au championnat fait rêver et je souhaite en profiter. Ces chiffres sont magnifiques, il faut continuer de viser haut pour voir ce rêve durer ! »

L’an dernier, tu avais été accueilli en ‘superstar’ au Mans. Comment gère-t-on ce statut et toute la pression qui l’entoure ?
« Le statut "superstar" commence surtout à se ressentir en France et seulement auprès des passionnés de moto. J'essaie de gérer cette pression en prenant toutes ces sollicitations comme une énergie positive. Si à un moment donné, je sens que ça me pèse, alors je m'isole un peu. »

L’an dernier, tu avais également décroché ton tout premier podium en MotoGP™ sur cette piste.         
« En effet, le tout premier podium en MotoGP™ qui confirmait les bonnes performances du début de saison… Un moment du bonheur, à rééditer dès que possible ! »

Quel souvenir gardes-tu de cette course ?
« Je me souviens d'un bon départ et d'avoir vite pris la tête de la course ; ce qui m’avait permis de me concentrer sur le pilotage. Maverick est ensuite passé et m'a aidé à creuser un certain écart pour m’assurer du podium. Sur la fin de course, Valentino était très rapide, mais peut-être un poil trop puisqu’il a chuté. Son erreur me faisait au final bénéficier de la deuxième place. »

Du coup, cette année quel objectif te fixes-tu ? Le dernier Français à avoir remporté son épreuve nationale en catégorie reine, c’était en 1954…
« Je souhaite être en mesure de jouer la gagne ! Je progresse sur cette moto et la Yamaha est généralement performante sur ce tracé. C’est donc une Marseillaise que j’espère offrir au public. »

Cette année, il y aura de nouveau une démonstration de l’école Z&F Grand Prix. Peux-tu nous rappeler l’importance que ça a pour toi d’intervenir auprès des jeunes.
« Intervenir auprès des jeunes est surtout important pour mon coach Laurent qui souhaite former des pilotes comme il l'a fait avec moi. Pour ma part je les accompagne les fois où je suis disponible. Voir le plaisir des gamins à rouler et leur motivation fait chaud au cœur, et si nous pouvons transmettre les conseils nécessaires puis encadrer leur progression alors ça vaut le coup de s'investir. »