Bilan de mi-saison : Márquez à la recherche de la perfection

Hormis cette chute d’Austin, Marc Márquez n’aura laissé échapper que 15 points en l’espace de neuf courses… le parfait début de saison.

Comment trouver la force d’améliorer quand on avoisine déjà la perfection ? Allez poser la question à Marc Márquez (Repsol Honda Team), qui avait pour mémoire amassé neuf victoires et 321 points sur la saison 2018 !

S’il n’y avait pas eu cette glissade dans le huitième tour à Austin, il aurait tout simplement comptabilisé six succès en l’espace de neuf épreuves ; soit un total de 210 points sur les 225 à attribuer. Les chiffres sont sans appel. Sa suprématie était telle au Sachsenring, qu’il fut même en mesure d’accentuer son avance en tête du Championnat à 58 points : un écart digne des saisons 2018 et 2016 !

Déjà réputé pour ses spectaculaires rattrapages et ses freinages, Marc Márquez se sera également distingué cette année pour ses magnifiques envolées. Preuve en est : le natif de Cervera aura dominé la course de bout en bout en Argentine, à Jerez et en Allemagne… Ses adversaires ne lui auront en fait tenu tête que trois tours sur les Grands Prix de France et de Catalogne. Une tactique qui n’est pas sans rappeler Jorge Lorenzo (Repsol Honda Team) à ses heures de gloire.

« Parfois, il vous faut adopter une stratégie différente, sinon ça devient prévisible pour vos adversaires, expliquait-il au Mans. Comme ça, ils ne savent pas si vous attaquez ou pas, vous pouvez les prendre plus facilement de court. »

Cela s’explique aussi par les évolutions apportées à la RC213V. Par le passé, ses pilotes étaient obligés de freiner très tard et de façon agressive. Mais l’arrivée de Jorge Lorenzo (Repsol Honda Team) chez Honda a fait bouger les choses. Avec ce moteur boosté, Marc Márquez ne freine plus de la même façon. Il peut ainsi se permettre d’avoir plus de vitesse de passage, plus d’angle… et sollicite moins ses pneus, qui auront tendance à être plus tendres.

À voir l’aisance affichée par Marc Márquez, tout semble d’une telle simplicité. Mais Cal Crutchlow (LCR Honda Castrol) et Jorge Lorenzo, respectivement neuvième et 16e, vont diront que cette machine n’est pas aussi facile à piloter.

« Je consulte régulièrement les datas de Marc, mais ce qu’il fait, peu de personne y arrive, indiquait le Britannique. La façon dont il rentre, l’angle qu’il met, son contrôle des freins… autant de choses qui le rendent spécial. »

Comme toujours, le HRC ne reste pas immobile. Le pilote essayeur Stefan Bradl a d’ailleurs couru avec un châssis pourvu de renfort en carbone à Jerez, une pièce qu’étrennait Marc Márquez dès le lendemain lors du Test. Quelques semaines plus tard, à Barcelone, le Champion du Monde avait un nouveau châssis à disposition, que l’on retrouvera dans son box en Allemagne. Finalement, le pilote ibérique ne l’utilisera pas en course, même si ce dernier constitue une avancée.

« Cette année, vous l’aurez sans doute remarqué… nous utilisons beaucoup les bordures, car le package ne nous permet pas de tourner aussi facilement. J’y parviens, non pas grâce à mon style de pilotage, mais parce que je me dois de le faire. Nous tentons donc de trouver des solutions à travers le châssis. »

Ce cadre facilitera-t-il la vie de Marc Márquez ? Pour ses adversaires, les choses risqueraient auquel cas de se compliquer un peu plus.

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