J’ai toujours pensé que nous étions - arrivés à Misano – dans la dernière ligne droite de la saison. Mais justement durant cette période que de nombreux titres se sont joués. Bien évidemment les frères Márquez sont en bonne voie pour repartir avec la double couronne, toujours est-il qu’un certain chemin reste encore à parcourir d’ici la remise des prix à Valence.
Pour être exact, sept courses restent à disputer en commençant par Misano, soit un tiers de saison. Sept épreuves réparties en neuf week-ends frénétiques, avec à la clé 175 points à attribuer. Le MotoGP™ vous occupe alors jour et nuit, c’est dur mais tellement excitant à la fois. Vous voyagez à travers le monde, entouré de personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêt. Si bien que quand vous arrivez à Valence, vous êtes soulagés que tout ceci se termine, tout en éprouvant déjà un certain manque… Et puis le processus recommence.
Pour les pilotes aussi, cette époque n’est pas de tout repos. Sans compter qu’ils peuvent rencontrer des conditions bien différentes d’un tracé à un autre. Du brouillard de Motegi au vent de Phillip Island en passant par la chaleur et les trombes d’eau de Sepang. Pas facile de s’adapter.
À Misano, on est aussi généralement fixés sur le calendrier provisoire, vous pouvez commencer à planifier vos déplacements. Quand j’ai débuté la couverture des Grands Prix en 1980, dix courses seulement figuraient au programme… et encore, cette année-là, le Venezuela et l’Autriche avaient été annulés pour des raisons soit financières, soit climatiques. C’est bien simple, la saison prochaine, il y en aura le double.
À l’approche de ce 13e rendez-vous, Marc et Álex Márquez ont très certainement conscience que les choses peuvent changer rapidement, tout comme Lorenzo Dalla Porta. Mieux vaut ne pas se relâcher jusqu’au bout.