Di Meglio: « Je me suis découvert des talents d’enseignant »

Le représentant du team EG 0,0 Marc VDS en MotoE™ nous raconte son confinement, entre entraînement et cours auprès de ses enfants.

Comment vis-tu ce confinement ?
« Actuellement, je suis en France avec ma femme et mes enfants. Cette situation n’est facile pour personne, mais il faut être patient, positif et écouter les recommandations des experts. À ce stade, le plus important est de rester chez soi en attendant que le monde surmonte cette pandémie. »

Comment occupes-tu tes journées ?
« Comme j’ai deux enfants de huit et quatre ans, qui ne peuvent pas aller à l’école, je passe beaucoup de temps à jouer au professeur. On commence généralement les cours sur les coups de 9h et ce jusqu’à midi. Ensuite on mange, les enfants vont se reposer un peu. J’en profite alors pour m’entraîner autant que possible, parce qu’une fois qu’ils sont réveillés, on essaie d’organiser des activités avec eux. On sort des jeux de société, on les emmène dans le jardin. Puis vient l’heure du dîner et dans la foulée, on se regarde parfois un film. »

Mike Di Meglio, EG 0,0 Marc VDS

En quoi consiste plus concrètement ton entraînement ?
« Quand je peux, j’essaie d’aller courir, chose tolérée ici à condition de respecter certaines distances de sécurité. À part ça, je fais du vélo d’appartement, j’ai aussi mis en place quelques exercices pour faire en sorte de garder la forme. À vrai dire, je pense que je suis assez bien équipé. »

Quelles sont les choses que tu apprécies et à l’inverse qu’est-ce qui est plus difficile à supporter en cette période ?
« Le point positif, c’est le fait sans nul doute de pouvoir passer du temps avec sa famille ; chose qu’habituellement on a du mal à concilier avec son travail. Le plus difficile, c’est de ne pas savoir quand on reprendra la compétition. J’ai l’impression que l’hiver se prolonge et avec tout ce qui se passe, l’attente devient très longue… »

Mentalement, comment on gère justement le fait de ne pas savoir quand est-ce qu’on retournera en piste ?
« J’essaie de voir le côté positif des choses, de profiter un maximum du temps passé à la maison et de poursuivre mon entraînement du mieux possible pour être prêt au moment venu. En tant que professionnel, on est habitué à toujours rester en forme, sur le qui-vive. Et quand tu participes au Championnat du monde d’Endurance, ce sont des qualités d’autant plus importantes car la situation peut rapidement virer du tout au tout. »

As-tu découvert de nouvelles facettes de toi-même ?
« Oui, des facettes d’enseignant, de coiffeur… et je m’en sors pas mal du tout. Une petite épingle à la main, le regard des enfants, c’est mon truc !

Quelques recommandations…
- Un livre :
En ce moment, je lis « Un appartement à Paris » de Guillaume Musso. Je viens juste de le commencer, ça a l’air bien.
- Une série :
J’en ai vu plusieurs, mais récemment j’ai attaqué « Vikings ». Il y a de l’action et c’est incroyablement bien ficelé.
- Un film :
Le dernier que j’ai vu c’est The Hole. C’est assez particulier, un peu gore par moment, mais le message sous-jacent fait réfléchir…
- Une musique :
Je suis assez éclectique… J’aime changer de style musical selon mon état d’esprit… En fait, ma playlist peut aller du rock à la pop, au hip hop, aux grands classiques et même au reggae.
- Une activité en cas d’ennui :
Franchement, avec les enfants, il est presque impossible de s’ennuyer ou d’avoir du temps pour se reposer, alors si ce moment arrivait, j’en profiterais pour dormir.

Quelle bilan tires-tu du premier Test MotoE™ ?
« Ça serait mentir si je disais que je suis très satisfait de mon résultat final car ce n’est pas le cas. Ceci étant, le test aura été très positif. C’est une prise de contact, il fallait retrouver ses sensations. On a eu trois jours de travail intense. Nous avons testé beaucoup de choses qui nous aideront certainement pour l’avenir. »

Quelles sont les principales différences entre les motos de 2019 et de 2020 ?
« Les principaux changements concernent les pneus, le châssis et le moteur. Michelin nous a permis d’évaluer de nouvelles gommes plutôt intéressantes, bien que ça ne soit probablement pas la version définitive car ils prévoient encore de l’améliorer. Energica, en revanche, a fait évoluer le châssis et le moteur ; évolutions qui vont dans le bon sens.

À ce stade, comment vois-tu la saison 2020 ? Quels seront tes points forts et à contrario, sur quoi dois-tu encore travailler ?
« Ma force, c’est l’expérience. Outre le fait que je participe aussi à d’autres compétitions, il s’agira de ma deuxième année dans cette Coupe. La saison passée j’ai appris à gagner, à perdre, à revenir et une chose est claire : Si en moto il n’y a presque pas de place à l’erreur, en MotoE™ le « presque » disparaît complètement ! Concernant les points à améliorer, je dirais un tour rapide et l’appréciation du risque à certains moments. En tout cas, ce n’était qu’un premier test, il ne faut pas tirer des conclusions hâtives. Même si j’essaie toujours de donner le meilleur de moi, je suis aussi un pilote qui évolue beaucoup durant un week-end de course. »

Qui seront tes principaux adversaires ?
« De nouveaux pilotes se sont de suite montrés très rapides cette saison. Bien évidemment, ça augmente le nombre de rivaux, mais c’est une bonne chose pour le Championnat ! Il est encore tôt pour citer des noms. On verra quand la saison commencera. »

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