Une nouvelle photo-finish pour célébrer cette reprise ?

C’est tout ce que souhaite Nick Harris au travers de cette nouvelle chronique.

Faire la queue devant le supermarché avec son masque, s’écouter commenter de vieilles courses et regarder les Grands Prix… Il souffle un comme semblant de normalité en cette troisième semaine de juillet.

Comme la plupart des sports qui reprennent après le confinement, le MotoGP™ revêtira un visage forcément différent : pas de public – ou du moins pour l’instant - sobriété des cérémonies. Mais pas de quoi gâcher le spectacle en piste, car après tout c’est ce qui importe le plus. Un show commenté par certains journalistes à distance, ce qui en soi ne changera pas trop leurs habitudes vu qu’ils travaillaient déjà derrière un écran.

Au départ, je dois avouer que ça m’a fait bizarre de n’entendre plus entendre ces réactions en tribune sur les matchs de foot diffusés ; une absence parfois comblée par des bruits spécialement ajoutés par-dessus, qui me rappellent ces faux rires sur les comédies. Mais ici, nul besoin de sonorités supplémentaires, les motos se suffisent à elles-mêmes, avec leur moteur à haut régime, ces changements de vitesse, ces dérapages qui ne pardonneront pas…

Oui ça sera quelque peu surréaliste dimanche matin, lorsque les pilotes découvriront ces flancs de collines généralement bondées, entièrement vides. Un grand silence alors que dès l’aube il y règne généralement une sacrée ambiance. Ceci étant, à l’extinction des feux, à partir du moment où ces gladiateurs entreront dans l’arène, ça sera comme si on n’était jamais partis !

Les commentateurs quant à eux n’y verront que très peu de différences, en dehors de ces copieux petits déjeuners pris avant d’aller travailler. Après tout, tout ce dont vous avez besoin c’est deux écrans avec le direct et le live-timing, ce qui n’a pas toujours été mon cas.

Je me souviens en 1996, BBC Radio m’avait demandé de venir à leurs studios londoniens pour commenter la course 500cc de République tchèque. Ils avaient besoin de combler l’antenne en ce jour de marathon et je ne pouvais m’appuyer que sur les images. Je savais, très probablement comme Mick Doohan, qu’Álex Crivillé allait attendre le dernier virage pour attaquer, ce qu’il a fait. Sauf qu’ils ont franchi la ligne d’arrivée côte à côte. Je n’avais aucune idée des temps, mais j’en ai déduis qu’Álex Crivillé avait gagné. Et les célébrations, qui ont suivies, sont venues renforcer cette idée. Mais sur le coup j’en étais absolument pas sûr…

Le genre de problème qui ne devraient pas se présenter ce dimanche à Jerez. Même si ce circuit nous a souvent offert des arrivées serrées, on peut désormais compter sur les écrans de chronométrages. En tout cas, il n’y aurait pas de meilleur scenario pour le retour du MotoGP™.

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