Quartararo : trop de pression, trop tôt ?

Matt Dunn et Fran Wyld accueillaient Fabio Quartararo dans leur récent podcast ; un numéro essentiellement consacré à la pression du passé.

Pour ce nouvel épisode du podcast, Matt Dunn et Fran Wyld ont eu l’honneur de s’entretenir avec notre second représentant tricolore, en la personne de Fabio Quartararo (Petronas Yamaha SRT). Parmi les thèmes abordés : la pression, qu’El Diablo’ a connu très tôt dans sa carrière, puisque dès son arrivée en mondial, le double Champion du Monde Junior était déjà comparé à Marc Márquez (Repsol Honda Team). Une période qu’il n’a d’ailleurs pas très bien vécue, mais qui lui a permis de mieux gérer celle à laquelle il est actuellement exposé.

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« C’est très flatteur que les gens aient détecté en mois un gros potentiel. Mais arrivé un moment, ils ont commencé à me comparer à Marc Márquez, se souvient-il. J’ignorais que cette motivation allait se transformer en pression. Au bout du compte, 2015 s’est vraiment mal terminé. Je me suis cassé le pied et puis les circonstances ont fait que les deux saisons suivantes n’ont été guère mieux […] En 2018, j’ai fini par reprendre mes marques. Quoi qu’il en soit, je pense que cette expérience m’a permis d’atteindre un tout autre niveau. 2016 et 2017 ont été les pires années de ma carrière, j’ai traversé une période difficile, les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Mais quand je regarde en arrière, je me rends compte que j’ai acquis énormément d’expérience. En quelque sorte, ça a été un mal pour un bien. »

« Je n’ai jamais lâché prise et travaillé dur quand j’ai rejoint Speed Up en 2018, ajoute-t-il. Mon boss m’a dit ‘continue comme ça et ça va le faire’. Juste le week-end où je m’élançais de la 28e place en Argentine, il a su trouver les bons mots. Ça m’a ôté une certaine pression. J’ai pu poursuivre mon travail et à partir de ce moment-là, tout s’est progressivement amélioré. »

D’ailleurs, le Niçois réitère son discours : à trois manches de la fin, la pression n’est pas vraiment sur ses épaules, mais sur celles de ses adversaires !

« Vous savez, le team a intégré les rangs du MotoGP™ en 2019. Pour ma part, j’étais rookie, j’avais terminé dixième de la saison 2018. Actuellement, je suis deuxième du Championnat ; autant dire que la pression n’est pas sur moi. Quatre de mes concurrents sont des pilotes officiels […] Joan évolue dans un team officiel qui bénéficie d’une énorme expérience, de nombreuses évolutions. Maverick officie pour sa part en MotoGP™ depuis plusieurs années, même chose pour Andrea. Je suis au milieu d’eux, alors qu’il y a encore deux ans, j’étais totalement perdu. Je fais juste de mon mieux, tout en prenant du plaisir. Si le titre ne s’offre pas à moi cette fois-ci, je vais travailler dur pour que ça le soit les saisons à venir. »

Dans cette interview, le Français évoque ce rêve qu’il vit, son entourage et tout ce qu’il a changé depuis son arrivée dans la cour des grands :  rendez-vous donc de ce pas sur nos plateformes ou sur YouTube !

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