Toutes les personnes avec qui j’ai pu évoquer le sujet Aprilia, y compris leurs adversaires, ont tous été largement surpris par le travail accompli par la marque de Noale cet hiver. Pas seulement pour le fait qu’ils soient arrivés au Qatar avec une machine presque totalement refaite à neuf, mais parce qu’elle fonctionnait à merveille ! Aleix Espargaró (Aprilia Racing Team Gresini) était rapide à chaque session, ou du moins avant sa chute…
La RS-GP arborait : de nouvelles culasses (installées sur ce moteur à 90 degrés qui avait été introduit pour la première fois début 2020), pour plus de puissance et de couple, quelle que soit la plage de régime, mais aussi une évolution châssis, deux échappements différents, sans oublier ce carénage pourvu d’ailettes, ce bras oscillant en carbone et ce siège revisité. Bref plus rien à voir avec la version 2020. Oh et il y avait aussi ce nouveau holeshot device à l’arrière, qui se conjugue à celui qu’ils avaient déjà à l’avant. En matière de départs, je placerais d’ailleurs Aleix en deuxième position, derrière Jack Miller (Aprilia Racing Team Gresini).
Je suis vraiment excité pour eux. Et si cette machine était enfin celle qui leur ramènerait les résultats dont ils seraient être fiers ? Sans cette chute ayant mis un terme à sa simulation de course, je peux vous garantir que le rythme et la vitesse d’Aleix étaient très impressionnants. Du coup, je ne serais pas étonné de le voir se battre pour le podium.
J’imagine qu’Aleix doit se sentir assez seul, comparé à toutes ces marques qui ont deux, trois, voire quatre stars sur qui compter pour la collecte de leurs données. Alors bien sûr, ce n’est pas évident. Mais il doit encore transformer tout ce labeur par de solides résultats le dimanche, établir quelque chose qui pourrait leur servir de base. Sinon quoi, il y aurait pour les fans comme un air de déjà-vu. La pression est palpable car cette Aprilia est la plus compétitive que j’aie vue.