Un consultant de football assez renommé avait un jour déclaré qu’une certaine équipe ne gagnerait pas en alignant – je cite – ‘des enfants’. Or deux ans plus tard, ce même club remportait la Ligue des Champions, la Premiere League et la Coupe d’Angleterre. Je me demande ce qu’il aurait pensé du récent Grand Prix du Portugal, puisque la moyenne d’âge des trois vainqueurs était de seulement 19 ans et 289 jours, la plus jeune de l’histoire. Oui, vous avez bien entendu : moins de 20 ans !
Cette statistique est à vrai dire en grande partie liée à la sensation Pedro Acosta (Red Bull KTM Ajo), qui décrochait sans surprise la seconde victoire de sa carrière à tout juste 16 ans et 328 jours. Le vainqueur du Moto2™ Raúl Fernández (Red Bull KTM Ajo) était quant à lui âgé de 20 ans et 177 jours, pour troisième départ dans la catégorie. Et enfin, Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP) inscrivait, du haut de ses 21 ans et 363 jours, son deuxième succès de l’année en MotoGP™.
C’est bien simple, le précédent record de précocité remontait au Grand Prix des Amériques 2014. Jack Miller (Ducati Lenovo Team) s’y était illustré en Moto3™, Maverick Viñales (Monster Energy Yamaha MotoGP) en Moto2™ et Marc Márquez (Repsol Honda Team) en MotoGP™. Leur moyenne d’âge équivalait à 19 ans et 320 jours.
À l’inverse, le Grand Prix d’Espagne 1953, disputé au Montjuïc, possédait une moyenne d’âge de 40 ans et 224 jours : la plus élevée jusque-là enregistrée et plus du double de celle de Portimão.
L’Italien Angelo Copeta y avait empoché son unique triomphe en 125cc à 34 ans et 163 jours. Son compatriote Enrico Lorenzetti, qui s’était imposé en 250cc, en avait 42 et 273 jours et l’Anglais Fergus Anderson, auréolé en 500cc, en avait 44 et 237 jours. La guerre venait de s’achever…
Alors cet âge moyen peut-il encore descendre ? Et a contrario un pilote peut-il encore gagner en étant quadragénaire ? Valentino Rossi (Petronas Yamaha SRT), tout repose sur tes épaules !