Ce qui a convaincu A.Espargaró de rester chez Aprilia

Invité du dernier podcast Last on the Brakes, le Catalan revient sur cet épisode où il a eu envie de tout claquer.

La roue semble avoir tourné pour Aleix Espargaró (Aprilia Racing Team Gresini). Le Catalan, actuellement septième au classement général, reste en effet sur quatre Tops 10 en autant de courses disputées cette année : des résultats qui contrastent avec ce qu’il a pu vivre depuis son arrivée chez Aprilia en 2017 ! Reçu par Matt Dunn et Fran Wyld dans le cadre de leur podcast Last on the Brakes, le porte-parole du clan Aprilia se laisse même aller au confidence…

« Quand je suis arrivé chez Aprilia, je ne me sentais pas compétitif, j’avais du mal. Très honnêtement, il y a deux ans, avant que ne surgisse cette pandémie de Covid-19, je songeais sérieusement à arrêter ou à partir en Superbike, bref à m’orienter vers autre chose, car je ne prenais plus aucun plaisir sur la moto, explique-t-il. À chaque fois que je revenais d’une course le lundi, je me mettais à pleurer, je ne profitais plus de la vie. Oui, le MotoGP™ a toujours été ma passion, mais d’un autre côté, la vie est courte. »

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Le n°41 avait quelque peu perdu la foi, mais un élément est venu bouleverser la donne.

« Peu importe le domaine dans lequel vous exercez, vous devez profiter de la vie, affirme-t-il. À ce moment-là, j’étais prêt à tout renoncer. Et puis quand Massimo est arrivé, mes perspectives ont commencé à changer. Aprilia s’est organisée d’une façon un peu différente, plus d’efforts ont été faits et peu à peu je vois la lumière au bout du tunnel. Résultat : cette année, je l’ai abordé avec beaucoup plus d’enthousiasme […] Je ressens la même passion qu’un rookie, parce qu’à chaque week-end, je sais que je peux me battre devant et c’est une toute autre histoire. C’est beaucoup plus facile mentalement. »

Parti du bas de la hiérarchie avec cette marque, Aleix Espargaró voit à vrai dire le chemin parcouru en l’espace de quatre ans, surtout ces derniers mois et se met à rêver de plus.

« Je suis très fier de ce que nous avons accompli. Quand j’ai débarqué chez Suzuki, certes leur projet était relativement récent, il n’empêche que derrière il y avait des années d’expérience, pas comme avec Aprilia. Ici c’était comme démarrer de zéro […] Du coup en être là où nous en sommes, à se battre aux côtés des meilleurs, c’est une source de grande fierté. Ok, une victoire est une victoire. Bien sûr que c’est plaisant de gagner avec Ducati ou Honda. Mais si vous y parvenez avec Aprilia, ça serait juste incroyable, car c’est une chose à laquelle ils n’ont jamais goûté en MotoGP™ ! »

Mais ce que le pilote ibérique valorise surtout, c’était le soutien reçu par son équipe ; raison qui l’a d’ailleurs conduit à resigner avant même que le coup d’envoi de la saison 2020 ne soit donné.

« J’ai été à leurs côtés dans les moments les plus durs. Maintenant que nous commençons à sortir la tête de l’eau, je pense avoir grandement contribué à ce progrès. Bien évidemment, je connais mon niveau, je sais aussi tous les sacrifices que j’ai fait pour en arriver là. Mais le plus important est de savoir que vous disposez du soutien d’Aprilia. Et ils me le montrent à chaque fois que je rentre au box avec des applaudissements. Après de bonnes courses, ils m’adressent toujours d’agréables compliments en réunion. Ils croient en moi et c’est ce dont j’ai besoin. Ça me permet de continuer d’avancer, tout en grandissant. Ils m’apportent beaucoup d’énergie, c’est pour cette raison que j’ai resigné. »

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