6 octobre 2019, Buriram : Marc Márquez (Repsol Honda Team) décrochait sa huitième couronne mondiale, sa sixième en MotoGP™ au terme d’un magnifique combat face à Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™). Sur cette manche, le jeune Niçois lui avait bien donné du fil à retordre. En revanche, au Championnat, le constat était sans appel. Avec ses 420 points, personne ne lui arrivait à la cheville. Le natif de Cervera enchaînait les records, sans se douter que 2020 allait lui réserver un tout autre sort. Puisqu’au retour du confinement, Marc Márquez se fracturait l’humérus droit à Jerez, le début d’un long calvaire.
Deux sombres saisons
Après trois opérations qui l’auront tenu à l’écart des Grands Prix durant toute une saison, le Catalan faisait finalement son retour à Portimão, pour le troisième rendez-vous de la campagne 2021. Et cette encourageante septième place d’Algarve sera suivie quelques semaines plus tard d’une victoire sur son circuit fétiche du Sachsenring.
La pause estivale arrivera alors à point nommé : de quoi recharger les batteries pour nous offrir du grand Marc Márquez en Aragón. Francesco Bagnaia (Ducato Lenovo Team) allait lui résister. Qu’importe, le n°93 aura sa revanche quelques semaines plus tard à Austin, puis en Émilie-Romagne. Hélas, il était de nouveau frappé par la malchance avec ce même problème de diplopie, dont il avait déjà souffert en 2011.
Quand l’espoir renaît
Une fois débarrassé de ces problèmes, le pilote ibérique reprenait du service à Sepang. Il y découvrait une RC213V presque métamorphosée. Même si elle ne convient pas tout à fait à son style de pilotage, puisqu’elle se pilote en étant plus reculé, l’octuple Champion du Monde faisait bonne impression à Mandalika et ce dernier compte bien en tirer tout son potentiel d’ici Lusail.
La plus grande force de Honda
Mais le retour du fer de lance doit s’inscrire dans une certaine dynamique côté Honda. Son coéquipier sait qu’il est dans une année charnière. Et justement Pol Espargaró s’est vu crédité du meilleur temps en Indonésie. Marc Márquez le cite d’ailleurs comme un des prétendants au titre. Takaaki Nakagami (LCR Honda Idemitsu) et Alex Márquez (LCR Honda Castrol) semblaient eux aussi moins souffrir de ce problème de grip à l’arrière. Tout l’enjeu est à présent d’unir leurs forces pour gagner un maximum de terrain sur Ducati, la marque qui a dominé ces derniers mois.
Le sacrifice de Cervera
D’autre part, un nouveau chapitre s’ouvre également pour lui. En effet, il révélait dans le cadre de l’avant-première MotoGP™ Unlimited qu’il allait quitter le nid familial pour venir s’installer à Madrid et ainsi se rapprocher du Docteur Ángel Cotorro, le médecin de Rafael Nadal : « J’ai fait un sacrifice en allant habiter à Madrid, expliquait-il. J’adorais mon village de Cervera, j’y ai vécu toute ma vie. Le but étant désormais de conserver le même quotidien, tout en étant plus proche de l’équipe médicale, pour viser cette neuvième couronne mondiale. Je leur fais entièrement confiance. »
En terres inconnues
Autre paramètre à prendre en compte, l’arrivée de deux nouvelles destinations au calendrier : Mandalika et le KymiRing ; deux circuits qu’il aura à cœur d’ajouter à son giron, tout en confortant son statut de maître sur d’autres tracés comme le Sachsenring, Austin ou Aragón. S’il y parvient, sa saison pourrait se transformer en une véritable réussite.
Favori ?
À vrai dire, Marc Márquez ne rêve que d’une chose : empocher une neuvième couronne ; ce qui le mettrait au niveau d’un Valentino Rossi. Certains le donnent comme grand favori. Néanmoins, après deux années à broyer du noir, le principal concerné se montre plus prudent. Il sait qu’il va devoir faire face à Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™) et Joan Mir (Team Suzuki Ecstar), les deux derniers Champions du Monde. Sans compter cette armada Ducati, emmenée par Francesco Bagnaia, qui ne cesse de monter en puissance.
Quoi qu’il en soit, le Grand Prix du Qatar nous permettra d’avoir une idée plus précise quant à son réel niveau.