Poncharal : « Apprendre à laisser son égo de côté »

23^e et 24^e avec respectivement trois et zéro unités… Pas vraiment le bilan dont avaient rêvé Remy Gardner (Tech3 Factory Racing Team) et Raúl Fernández (Tech3 Factory Racing Team) après sept manches. Oui mais voilà, le niveau est tellement relevé dans la cour des grands que difficile pour des rookies de s’y faire un nom, même quand on a été habitué aux avant-postes en Moto2™.

À tel point que le Champion du Monde de la catégorie inférieure commence à sérieusement remettre en question son avenir au sein de cette grille.

Reçu par Fran Wyld et Elliott York dans l’ultime épisode du podcast Last on the Brakes, Hervé Poncharal est revenu sur ce début de saison compliqué, tout en invitant ses pilotes à mettre leur égo de côté, pour se concentrer sur l’essentiel : poursuivre ce processus d’apprentissage, qui incombe à chaque débutant.

« Remy et Raúl étaient habitués aux podiums et aux victoires la saison passée. Alors enregistrer de telles prestations en MotoGP™ constitue forcément un choc. Ils savaient que ça allait être compliqué mais ils se disaient qu’ils allaient s’en sortir. Pour le moment, ça n’est pas vraiment le cas, ce qui leur est difficile à digérer, » reconnaît-il.

VIDÉO – PONCHARAL : MILLER ? « IL A LE NUMÉRO DE PIT BEIRER »

« Je dis toujours qu’un pilote rapide est un pilote épanoui, indique-t-il. Mon boulot, en tant que chef d’équipe, est donc de les garder motivés, pour qu’ils continuent de croire en eux. Je veux leur faire comprendre que parfois, une 15^e ou une 14^e place n’est pas un mauvais résultat, même si comme tout Champion, ils ont du mal à l’accepter. »

« Ils n’ont aucune pression quant au fait par exemple de figurer dans le Top 5, reprend-t-il. La seule chose qu’ils ont à faire, c’est d’apprendre, d’enchaîner un maximum de tours sans partir à la faute, de telle sorte à rallier l’arrivée. Car c’est comme ça qu’on engrange de l’expérience dans une catégorie comme le MotoGP™, qui est très différente des autres. Vous devez être parfaitement familiarisé avec les deux motos, avec votre environnement, votre staff. Voilà ce que à quoi vous devez vous employer quand vous êtes un rookie. Mais jeunesse rime aussi avec impatience. Ils veulent briller, pas terminer 17^e. Et pour eux, ce n’est pas évident à assimiler. »

« La patience est une jolie vertu. Bien sûr, il ne faut pas en abuser. Toutefois, c’est un processus d’apprentissage. Peu importe le talent dont vous êtes pourvu, vous devez y passer. Si vous n’acceptez pas cette étape, vous pouvez complétement passer à côté de votre saison, » fait-il remarquer.

Pour réécouter l’intégralité de ce podcast et les précédents épisodes, c’est par ICI.