Ce Dutch TT aura été une piqûre de rappel comme quoi tout pouvait arriver en MotoGP™. Le leader Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™), tout fraîchement récompensé d’un succès en Allemagne, abordait cette manche avec 34 points d’avance sur Aleix Espargaró (Aprilia Racing).
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Une marge réduite
Oui mais voilà, ‘El Diablo’ allait accrocher Aleix Espargaró en début de course dans le virage 5. Si le Niçois sera finalement contraint d’abandonner suite à une seconde chute survenue au même endroit, le Catalan - parvenu à rester sur ses roues - se lançait quant à lui dans une folle remontée jusqu’à atteindre la quatrième position. Au final, le Catalan limitait donc la casse en revenant à 21 longueurs de son rival. Pendant ce temps-là, la victoire revenait à un certain Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team), qui réduisait son retard à 66 unités. Il s’agissait de sa troisième de l’année, la première de Ducati à Assen depuis ce triomphe de Casey Stoner en 2008. Actuellement crédité du quatrième rang, le transalpin se retrouve ainsi dans le sillage de Johann Zarco (Prima Pramac Racing), pointé à 58 longueurs.
Au Championnat, cette épreuve avait son importance car pour la première fois en quatre rendez-vous, Aleix Espargaró reprenait du terrain sur Fabio Quartararo. En effet, depuis le Mugello, le Français n’avait jamais été battu par le pilote Aprilia, tout en cumulant les podiums. Le n°20 débarquait qui plus est sur deux tracés où il s’était montré intraitable en 2021 : Assen et Silverstone. Pas vraiment de quoi encourager ses adversaires et notamment Pecco, auteurs de trois abandons en quatre Grands Prix. Lequel accusait du coup un déficit de 91 points à l’issue du Sachsenring : un véritable gouffre. C’était toutefois sans compter sur cette erreur, que Fabio Quartararo qualifiait lui-même de débutant.
La course du déclic pour Bagnaia ?
Résultat, Francesco Bagnaia recense autant de succès que Fabio Quartararo et Enea Bastianini (Gresini Racing MotoGP™), avec pour unique différence son manque de régularité. Sinon, tous ses podiums se seront soldés par des victoires. De toute évidence, le Turinois a le rythme pour venir rivaliser avec des concurrents comme Fabio Quartararo ou Aleix Espargaró… Et l’Italien nous a déjà prouvé par le passé, qu’il était capable de remonter sur une deuxième partie de saison !
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A.Espargaró à la poursuite de ses rêves
Aleix Espargaró n’aura pour sa part gagné qu’une seule fois. Sa deuxième position au classement général, il la doit en réalité à ces quatre Tops 3 enchaînés de Portimão au Mugello. Le natif de Granollers aurait encore pu être plus proche, s’il n’avait pas commis cette gaffe à un tour du but sur ses terres en pensant avoir rallié l’arrivée, et si Fabio Quartararo ne l’avait pas embarqué à Assen. Mais la façon dont il aura rebondi les met résolument en confiance ; leur package leur permettant de se battre sur n’importe quel circuit.
D’autre part, Aleix Espargaró peut désormais compter sur le soutien de son coéquipier Maverick Viñales (Aprilia Racing), qui vient d’inscrire son premier podium au guidon de la RS-GP. Fabio Quartararo ne peut malheureusement pas en dire autant, avec Franco Morbidelli (Monster Energy Yamaha MotoGP™), toujours autant en retrait.
Les outsiders
Un nom qu’on oublie également souvent de mentionner : celui de Johann Zarco (Prima Pramac Racing). Pourtant le tricolore est devant Francesco Bagnaia au classement pilote. Dommage que cette 13e place d’Assen l’ait un peu coupé dans son élan et que ce triomphe se refuse toujours à lui. Cela dit, le représentant du team Prima Pramac Racing peut avoir un coup à jouer.
Et puis il y a enfin Enea Bastianini, la surprise de ce début de saison. Néanmoins on observe une légère baisse de régime depuis sa démonstration du Mans.
À neuf courses de la fin, voici donc à quoi ressemble le Championnat :
1. Fabio Quartararo – 172 points (3 victoires, 3 podiums)
2. Aleix Espargaró – 151 points (1 victoire, 4 podiums)
3. Johann Zarco – 114 points (0 victoire, 4 podiums)
4. Francesco Bagnaia – 106 points (3 victoires, 0 podiums)
5. Enea Bastianini – 105 points (3 victoires, 0 podiums)
Autrement dit, les cinq premiers se tiennent en 67 points et 225 restent encore à distribuer… tout est jouable !