Souvenez-vous, c’était au Sachsenring : Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) laissait échapper Desmosedici dans le quatrième tour : une erreur, survenue dans le sillage du leader Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™), coûteuse puisqu’elle le reléguait à près de 91 unités. Cela dit, le Turinois ne s’est pas découragé et enchaînait ensuite deux victoires, à Assen tout d’abord, puis à Silverstone.
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Dans le même temps, ‘El Diablo’, qui enregistrait un abandon aux Pays-Bas, connaissait une course compliquée en Grande-Bretagne, notamment marquée par ce Long Lap Penalty. Et Aleix Espargaró (Aprilia Racing Team), accroché par le Niçois mais auteur d’une brillante remontée, était victime d’un lourd highside ce week-end. Bref l’écart s’est considérablement réduit. À tel point d’ailleurs que pour le Français, le danger ne vient plus d’Aleix Espargaró, pointé à 22 longueurs… mais bel et bien de Pecco !
« C’est sur lui qu’on doit se focaliser, car c’est l’homme fort du moment. On a quasiment perdu deux courses sur lui, fait-il remarquer. Ça ne s’annonce pas facile, car les circuits qui arrivent vont nous poser davantage de difficultés : entre le Red Bull Ring avec toutes ces lignes droites et Misano ou Aragón, où il est toujours très rapide. »
Quant aux raisons avancées pour expliquer la montée en puissance de ce dernier, Fabio Quartararo indique : « Notre moto étant similaire à celle de l’an dernier, on est d’emblée dans le coup. En revanche, plus on avance dans le week-end, plus ils accumulent les tours et plus ils sont performants. »
Pour Francesco Bagnaia, qui s’était déjà illustré à deux reprises, à Jerez et au Mugello, ceci est surtout lié à un déclic au niveau mental ; sa concentration lui ayant permis de gagner en régularité. Or on a très bien vu l’an passé, de quoi il était capable à l’approche de la finale. Malgré tout, l’Italien refuse de s’emballer.
« C’est vrai que j’ai récupéré pas mal de terrain en deux courses, mais on aura le temps de penser au Championnat. Pour le moment, je veux juste me concentrer sur l’Autriche, affirme le vainqueur du jour. C’était très important de tirer profit de cette sanction attribuée à Fabio […] Aleix a également connu un gros highside samedi. Disons qu’ils m’ont quelque peu facilité la tâche. Cette victoire est importante car ce tracé ne nous avait jamais vraiment réussi. Mais le fait qu’on ait progressé sur ces pistes où nous étions autrefois en difficulté ne signifie pas qu’on dominera sur nos tracés de prédilection. »
Si Francesco Bagnaia fait preuve d’une certaine prudence, Aleix Espargaró est au contraire ravi que le transalpin vienne se mêler au combat.
« Le fait que Pecco se joigne aux hostilités sous-entend plus de pression sur les épaules de Fabio. Je ne pense pas que Pecco vise la deuxième place au Championnat. S’il attaque autant, c’est tout simplement car il veut ce titre. Peu à peu il s’en approche. Plus c’est difficile, plus ça rend ce combat excitant et je serai là pour me battre avec eux, » promet le pilote ibérique.
« Au Championnat, ils ont fait une sacrée opération, ajoute-il. Certes, ils ont encore deux courses de retard, mais ils montent en puissance et peuvent aussi la jouer en équipe. Sans compter que Misano et le Red Bull Ring seront des tracés qui devraient bien convenir à Pecco. Bref, ça promet d’être très serré. »
Pour ne pas perdre une miette de ce combat, rendez-vous donc sur les huit courses restantes.