À quoi ressemble le Championnat après Motegi ?

La chute de Francesco Bagnaia et les déboires d’Aleix Espargaró ont très légèrement profité à Fabio Quartararo.

Ce dimanche, les quatre premiers au Championnat étaient tous qualifiés sur la colonne de droite. Le départ pouvait donc avoir une importance capitale.

Et effectivement, tout n’allait pas se passer comme prévu pour Aleix Espargaró (Aprilia Racing Team), contraint de repasser par les box avant même que le coup d’envoi soit donné. À l’origine du problème : une erreur humaine de mapping. « Ils ont oublié d’enlever la cartographie pour économiser le carburant, expliquait le natif de Granollers, qui aurait dû s’élancer sixième. Durant le tour de chauffe, j’ai immédiatement compris qu’un truc n’allait pas, la moto n’avançait pas. Je n’aurais rien pu faire. Je suis du coup rentré pour en changer. Le problème, c’est que la deuxième n’était pas chaussée des bons pneus. Et en partant de la pitlane, j’ai su que ça serait compliqué. Alors j’ai juste fait en sorte de rester en piste, au cas où il y avait un drapeau rouge. Mais je suis extrêmement déçu : la course, on l’a perdue sur la grille ! »

VIDÉO – A.ESPARGARÓ : L'ERREUR HUMAINE À L'ORIGINE DU CHANGEMENT PRÉCOCE DE MOTO

« Ils n’ont pas inscrit beaucoup de points, mais je suis d’autant plus déçu car aujourd’hui, il y avait une grosse opportunité de refaire une partie de mon retard, » soulignait le Catalan, finalement classé 16e de ce Grand Prix.

En effet, ce GP allait également donner du fil à retordre à ses adversaires. Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™), Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) et Enea Bastianini (Gresini Racing MotoGP™), qui occupaient respectivement les neuvième, 12e et 15e places sur la grille, allaient à vrai dire avoir du mal à se frayer un passage au sein du peloton.  

« Je n’ai pris aucun plaisir durant cette course. Je ne pouvais pas doubler avec la différence à l’accélération, » confiait ‘El Diablo’. Même son de cloche pour Enea Bastianini : « La pression du pneu avant nous a causé quelques soucis. Derrière un pilote, vous ne pouviez pas entreprendre la moindre attaque ; constat encore plus flagrant compte tenu de ces freinages très appuyés, » faisait remarquer le transalpin, longtemps à la lutte avec son futur coéquipier.

VIDÉO - QUARTARARO S’ESTIME CHANCEUX

L’erreur, c’est finalement Francesco Bagnaia qui allait la commettre dans le dernier tour. Le Turinois était alors dans la roue de son rival Fabio Quartararo. « Le feeling sur la moto était assez étrange. Je ne me sentais pas forcément bien. Et dans ce virage 3, j’ai été trop ambitieux. C’était une erreur, une manœuvre stupide. Heureusement que je n’ai pas embarqué Fabio. Le seul point positif, c’est qu’on ne perd pas trop de terrain au Championnat, comme il termine huitième et Aleix 16e, » se consolait-il.

VIDÉO - QUI BAGNAIA A-T-IL APPLAUDI APRÈS SA CHUTE ?

À ce stade, Fabio Quartararo possède ainsi 18 longueurs d’avance sur Francesco Bagnaia au lieu de 10. Aleix Espargaró se voit quant à lui repoussé à 25 unités ; soit huit de plus qu’à son arrivée au Japon. Enea Bastianini, crédité d’une neuvième position, accuse pour sa part 49 points de retard. À quatre manches de la fin, rien n’est malgré tout joué… bien au contraire.

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