Talking points : « Il s’en est fallu de peu… »

La météo, les déboires des favoris… petite sélection des citations marquantes de ce week-end.

Après trois ans d’absence en raison de la pandémie, le MotoGP™ était de retour au Japon et ce week-end aura été particulièrement animé, ne serait-ce en raison de la météo. Samedi, on assistait en effet à un véritable déluge, qui allait engendrer une heure et demie d’interruption ; l’occasion pour notre journaliste Jack Appleyard d’effectuer une petite tournée des box. Certains à l’image d’Alex Rins (Team Suzuki Ecstar), d’Aleix Espargaró (Aprilia Racing Team) et de Maverick Viñales (Aprilia Racing Team), qui s’étaient réunis en attendant de reprendre la piste, préféraient s’amuser de la situation.

Rins en réponse au déluge : « Peut-être qu’on pourrait tester le format pour l’an prochain ? »

« Peut-être qu’on pourrait tester le nouveau format pour l’an prochain, en faisant les qualifications et la course le même jour ? – Ou pas ! On peut aussi rester comme c’est, répondait Aleix Espargaró en plaisantant. – Maverick, vu ce qu’il s’était passé il y a trois ans à Phillip Island, ça ne te dérangerait pas d’avoir des qualifications demain ? – Euh, non pas forcément. C’est vrai que ça s’était bien passé, reconnaissait le natif de Figueres, qui s’était vu crédité de la pole. Mais Phillips Island est un tracé différent. On verra, ce qui importe avant tout c’est la sécurité ! »

Puis on apprenait que l’action allait reprendre, non pas avec des FP3, mais avec la Q1 directement.

« Feu vert pour qu’Alex rentre en piste ! Maverick et moi, on peut regarder ça depuis notre télé, s’exclamait Aleix Espargaró. – Maverick doit aussi passer par la Q1, ripostait Alex Rins. – Non, non ! – Ah non ? – Non, non. Toi tu vas en Q1, donc tu nous diras l’état de la piste en revenant au box. – Tu vas adorer mon tour ! – Toute la pression repose sur toi. »

« Vous avez le numéro de notre amie chaman d’Indonésie ? » Les prières d’Oliveira ont-elles été entendues ?

D’autres auraient bien fait appel à ce moment-là à cette fameuse chaman aperçue à Mandalika.

« On doit appeler notre amie chaman d’Indonésie. Je n’ai pas son numéro, mais vous l’avez probablement. Pas la peine qu’elle vienne, je crois qu’elle a suffisamment de pouvoir pour y arriver à distance. Je pense même qu’elle a déjà commencé à prier car la pluie s’est légèrement atténuée, faisait-il remarquer. – J’ai entendu dire qu’en tant que vainqueur de ce GP à Mandalika, tous les pouvoirs vous avaient été délivrés ?! – Non, je n’ai rien à portée de main là. »

Gérer l’éloignement avec sa famille – P.Espargaró : « Pas évident de laisser mes princesses à la maison. »

Mais la tournée asiatique est également synonyme d’éloignement vis-à-vis de sa famille, comme nous l’expliquait alors Pol Espargaró (Repsol Honda Team).

« Être ici sans ma femme et mes deux filles est encore plus difficile à supporter au fil des années. Pas évident de laisser mes princesses à la maison. J’ai passé plus la moitié de ma vie dans le paddock, à traverser les continents, mais ça fait partie du jeu et j’aime aussi cet aspect. C’est pour ça que je continuerai à faire ça au moins ces deux prochaines saisons. »

Miller sur un petit nuage : « J’ai pleuré comme un bébé »

Finalement, ces qualifications eurent lieu… et la course aussi ! Jack Miller nous y offrait d’ailleurs une véritable démonstration en s’imposant avec plus de trois secondes d’avance.

« J’ai pleuré comme un bébé, une fois passé la ligne d’arrivée. Je ne sais pas d’où c’est sorti. C’était juste génial de pouvoir mener de bout en bout. Dans une telle situation, votre plus grand adversaire, c’est celui que vous avez dans la tête. J’essayais d’en faire abstraction. Mais c’est beaucoup plus simple lorsque la moto fonctionne à merveille, » indiquait l’Australien, vainqueur de sa quatrième course en MotoGP™.

VIDÉO - MILLER : « JE N'AURAIS JAMAIS CRU GAGNER CETTE COURSE »

Jack Miller, Ducati Lenovo Team, Motul Grand Prix of Japan

Quartararo passé tout près de la catastrophe : « Heureusement qu’il ne m’a pas embarqué. »

À l’inverse, ce Grand Prix tournait au cauchemar pour des pilotes comme Francesco Bagnaia (Ducato Lenovo Team), qui manquait d’accrocher Fabio Quartararo dans le dernier tour en tenant de lui dérober la huitième place.

« J’ai entendu direct un bruit. J’ai donc deviné qu’il était tombé. Et à mon avis, il était vraiment proche, confiait le Niçois. Heureusement qu’il ne m’a pas embarqué ! »

Francesco Bagnaia effectuait d'ailleurs son mea-culpa : « Dans ce virage 3, j’ai été trop ambitieux. C’était une erreur, une manœuvre stupide. Heureusement que je ne l'ai pas percuté.»

VIDÉO - QUARTARARO S’ESTIME CHANCEUX

A.Espargaró, victime d’une erreur de mapping : « L’erreur est humaine »

Même chose pour Aleix Espargaró, qui n’aura même pas pu prendre le départ de la deuxième ligne…

« Je suis fatigué, tout le monde est fatigué. C’est notre boulot et des erreurs peuvent se produire à n’importe quel moment. Mais on ne peut pas se permettre d’en faire d’aussi grosses. Après, on reste des humains, nous sommes une équipe et nous ferons tout pour gagner en Thaïlande, » déclarait le n°41.

VIDÉO – A.ESPARGARÓ : L'ERREUR HUMAINE À L'ORIGINE DU CHANGEMENT PRÉCOCE DE MOTO

« Un désastre » … Pas vraiment les adieux espérés pour Suzuki

Suzuki, qui tirait sa référence à domicile, n’aura à vrai dire guère fait mieux avec une GSX-RR partie en fumée dans le cas de Takuya Tsuda et des problèmes mécaniques pour Alex Rins, lui aussi contraint à l’abandon.

« Ce fut un vrai désastre, admet le Catalan. C’est tellement dommage d’obtenir un tel résultat pour notre dernière course ici. Il y avait le président et tout un tas de personnes de Suzuki… »

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