Mir envisage une opération du bras droit après Valence

Pris subitement d’une douleur, le Majorquin laissait échapper dans les derniers tours tous les bénéfices de sa jolie course.

Joan Mir (Team Suzuki Ecstar), qui avait manqué quatre Grands Prix en raison d’une fracture au talon, avait à cœur de revenir pour cette fin de saison, avant de clôturer son chapitre avec Suzuki et s’envoler vers de nouveaux horizons chez Honda.

Joan Mir, Team Suzuki Ecstar, PETRONAS Grand Prix of Malaysia

Hélas, le Majorquin devait se contenter d’une 18e place en Australie à cause d’un problème de pression et ce dimanche, il ne faisait guère mieux, comme en atteste cette 19e position dont il se voyait crédité à l’arrivée. Pourtant, le week-end s’était annoncé sous les meilleurs auspices… Compétitif en essais, le représentant du team Suzuki Ecstar parvenait rapidement à se frayer un passage depuis la quatrième ligne pour se bagarrer face à des pilotes comme Alex Rins (Team Suzuki Ecstar) ou Marc Márquez (Repsol Honda Team), son futur coéquipier. Et il ira jusqu’à pointer au cinquième rang. Mais dans les derniers tours, ses chronos se seront soudainement effondrés…

« On aurait dit que j’avais le bras tétanisé, comme une sorte de syndrome des loges, expliquait-il après la course. C’est un phénomène que vous pouvez un peu ressentir sur cette piste, je le sais par expérience. Mais à ce point-là, ça ne m’était jamais arrivé. Je n’arrivais plus à mesurer la pression de ma main, je n’avais plus aucune force dans mon bras droit. »

« C’est dommage car l’équipe avait fait un excellent travail et la moto fonctionnait à merveille, ajoutait-il. Il y avait un moyen d’aller chercher un bon résultat. Surtout que je n’ai pas tellement ressenti la dégradation du pneu. D’un côté, je suis donc super content. Nous avons démontré toute l’étendue de notre potentiel mais après c’est là que les choses se sont un peu compliquées. Malheureusement, ce sont des choses que vous ne pouvez pas contrôler. En plus, je ne m’y attendais absolument pas. Avec mon physio, on avait évoqué le dos, le cou, mais pas le bras. Je veux voir un médecin pour éviter que ça se répète. Je ne peux pas me permettre que ça se reproduise. Ça ne peut pas être une raison pour terminer le week-end d’une telle façon. »

Le Champion du Monde 2020 révélait même qu’il envisageait une opération, mais seulement une fois passée le Test de Valence, car ce rendez-vous est trop important aussi bien pour lui que pour Honda.

« Oui, je pense que ça pourrait être une bonne option. Si on essaie de comprendre pourquoi j’ai connu ce problème : j’ai changé le levier avant au début du week-end, parce que je l’avais suggéré. J’ai aussi eu quelques soucis d’estomac. Allez savoir si tout ça réuni a fait que j’ai forcé un peu plus. […] En temps normal, je fais beaucoup de motocross, du dirt track, je m’entraîne avec pas mal de motos. Sauf que là, j’étais au repos forcé durant quelques mois. J’imagine que ça n’a pas arrangé, » concluait-il.

En attendant cette possible opération, Joan Mir doit donc disputer son dernier GP sous les couleurs de Suzuki et ce premier Test en tant que coéquipier de Marc Márquez chez Repsol Honda.

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