Éric Mahé, agent de Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP) a récemment accordé une interview au magazine Autohebdo, où il revient pour commencer sur la fabuleuse campagne de son poulain, en route vers sa toute première couronne mondiale : une consécration qui ne semble pas trop l’étonner. « Pour comprendre son potentiel, il faut se baser sur 2019 et non sur 2020. Or dès sa première année, il se battait face à Marc Márquez (Repsol Honda Team) au guidon d’une moto spec-B, » rappelle-t-il.
La saison 2020 fut en effet plus compliquée sur la fin avec, à l’origine du problème, un package aux performances limitées, qui lui aura fait perdre son sang-froid plus d’une fois. Mais en l’espace d’un an, ‘El Diablo’ a su gagner en maturité pour s’affirmer comme le véritable leader de cette catégorie. « C’est la combinaison de deux éléments, explique son représentant. Il est moins en délicatesse avec son package, donc tout naturellement moins énervé. Et, étant donné qu’il a tiré les enseignements de 2020, il a progressé dans la gestion des difficultés. Ce n’est plus le Fabio de 21 ans, mais celui qui en a désormais 22 […] Il n’y a pas eu de nouveau Fabio, il n’y a rien de magique. C’est la progression logique d’un mec doué et motivé ! »
Éric Mahé s’attendait aussi à ce que Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team), actuellement pointé à 52 longueurs du Niçois, leur donne du fil à retordre. « Dans mon listing de candidats, j’avais mis Marc, Fabio et Pecco. L’an dernier, il a montré qu’il avait le talent, sauf qu’il a également eu un peu de mal à mettre tout bout à bout. Quand je parle de talent, je veux dire don naturel, je ne fais pas référence à l’agressivité ou la psychologie, mais juste à l’habilité à piloter une moto le plus vite possible, » précise-t-il.
Rien n'est clair quant à 2023Enfin si l’avenir de Fabio Quartararo est lié à Yamaha pour 2022, son manager n’écarte pas la possibilité d’un transfert, si cela s’avérait nécessaire. Néanmoins, il est encore trop tôt pour aborder un tel sujet. « Pour le moment, rien n’est clair quant à 2023, Fabio ira là où c’est le mieux pour lui, indique-t-il. Bien évidemment, Fabio est content de ses performances, mais il faut les décortiquer, car elles sont plutôt à mettre au crédit de Fabio que de son package. La tendance veut qu’on signe un an, voire un an et demi en avance. S’il y a des perspectives claires, alors il faut y aller. Mais la stratégie principale est de ne jamais se précipiter, donc on verra ce qui se passe. Nous avons été contactés par 2.5 teams : deux vraies approches et une autre l’air de rien… On évaluera cela en temps voulu avec sérénité. Fabio est jeune, il a l’avenir devant lui. »
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