Fabio Quartararo (Pons HP40) s’était lancé, pour cette campagne 2017, un nouveau défi en rejoignant le Moto2™, après deux saisons passées en Moto3™. La marche ne fut pourtant pas évidente à franchir pour le Français dans cette catégorie ô combien serrée, comme en témoignent ces sept Tops 15 inscrits en 14 courses et cette fracture du poignet. Mais le Niçois, qui évoluera dans les rangs du team Speed Up en 2018, prend peu à peu ses marques. Ce dernier accepte de revenir, en compagnie de motogp.com, sur ses débuts au guidon de la Kalex.
À quatre épreuves de la fin, tu occupes la 15e place du classement général, tu es rentré à sept reprises dans les points. Est-ce que tu t’attendais à de tels résultats pour tes débuts en Moto2™ ? Qu’est-ce qui t’a posé finalement le plus de difficulté en tant que rookie ?
« Je savais que ça allait être difficile, mais je pensais tout de même réaliser de meilleurs résultats. J’ai surtout eu du mal à Jerez, au Mans, ainsi qu’au Mugello. Je n’ai inscrit aucun point sur ces trois courses. Je pense que c’est ce qui nous a manqué, de mieux figurer au classement. En dehors de ça, nous sommes quasi tout le temps dans le Top 10, donc c’est quelque chose de positif. »
Le fait que tu ne sois pas positionné plus haut dans la hiérarchie, comment l’expliques-tu ?
« À Jerez en début de saison, j’avais vraiment fait de très bons chronos, car les conditions étaient parfaites… Pourtant je n’étais pas encore à 100% dans mon style de pilotage. Là, je pense que je commence à avoir une bonne conduite, quelles que soient les conditions, c’est une question de temps. »
La saison touche bientôt à sa fin. Qu’est-ce que tu auras appris pour cette première saison de Moto2™ ?
« Ça peut paraître étrange mais j’ai appris beaucoup de choses à Aragón, lundi pendant le Test, car j’ai eu l’occasion de rouler derrière Franco Morbidelli. Je le voyais glisser à outrance, alors j’ai essayé de faire comme lui. Les premiers tours, j’ai cru que j’allais tomber. Mais progressivement j’ai commencé à rouler très vite. Durant cette journée, j’ai d’ailleurs amélioré mon chrono des qualifications de plus d’une demi-seconde. Je pense donc que nous avons fait un grand pas en avant. J’ai peut-être été trop prudent jusqu’à présent, mais c’est un ensemble de choses. Mes deux dernières saisons furent compliquées, principalement par des paramètres extrasportifs et je sens que je suis en train de retrouver confiance, un équilibre… »
On sait également depuis Aragón que tu officieras la saison prochaine pour Speed Up. Est-ce que tu peux nous expliquer comment le rapprochement s’est fait et ce qui t’a convaincu de signer dans cette équipe, plutôt qu’une autre ?
« À vrai dire nous avions plusieurs options pour la saison prochaine. J’ai choisi Speed Up car ils ont un package performant et j’ai eu un bon feeling avec les gens. Ça fait longtemps qu’ils travaillent tous ensemble et je sais que cette moto fonctionne très bien. Il n’y en a que deux sur la grille mais Simone Corsi fait de très bons résultats avec. Ça sera une très bonne expérience, j’ai hâte d’être à l’année prochaine. J’ai grandi, et je sais qu’en Moto2 c’est l’energie du pilote, du staff qui font la différence. Je suis très motivé et je sens la même chose chez les gens de Speed Up. En attendant, je suis hyper motivé pour les courses qui arrivent, j’ai à cœur de performer sur cette fin de saison. »
En attendant quels objectifs tu t’es fixé pour cette fin de saison ?
« Mon objectif pour cette fin d’année n’est pas tellement de terminer dans le Top 10, même si ça reste possible. Par contre j’aimerais décrocher les meilleurs résultats possibles, aller chercher un podium avant la fin de saison même si sur le papier c’est disputé ! Mais je veux surtout apprendre de chaque séance, de chaque tour. »
Ces derniers temps on te voit t’entraîner à Andorre, avec des pilotes MotoGP™ comme Maverick Viñales, Álex Rins ou encore Jack Miller. Qu’est-ce que ça t’apporte de t’entraîner avec eux ?
« Quand j’étais à Nice, je pratiquais du vélo, du motocross, mais j’étais souvent seul. Ça fait une semaine maintenant que je m’entraîne en Andorre avec Maverick Viñales, Jack Miller, Álex Rins et Jorge Martín. J'essaie de profiter de leur expérience. »