Suzuki avait tout un tas de pièces à tester au Qatar, même si beaucoup d’elles n’étaient pas nécessairement visibles. Ils ont en tout cas confirmé qu’ils évaluaient un moteur pour 2022, un châssis, un package aérodynamique et de l’électronique.
Mais mon instinct me dit que leur ADN reste naturellement le même. Les tours rapides ne sont toujours pas leur point fort, même si quelques progrès semblent avoir été fait en la matière, côté Joan Mir (Team Suzuki Ecstar). Le temps nous le dira…
Dans l’ensemble, j’ai l’impression que ce qui compte pour eux, c’est davantage la course, le Championnat. Ça ne veut pas dire pour autant que je ne miserais pas sur eux dès la première course. En fait, pour être tout à fait honnête, si ce premier Grand Prix avait eu lieu au lendemain des Tests, j’aurais été prêt à parier qu’une Suzuki finirait sur le podium. Mais ça n’est pas le cas et les autres ont encore le temps de progresser.
Sur les débuts de course, les GSX-RR ne sont généralement pas les plus rapides, mais après une douzaine de tours, elles deviennent d’un coup très compétitives. En fait, comme l’année passée, à chaque fois qu’elles revenaient aux stands après de longs runs, leurs pneus arrière semblaient en bien meilleur état que ceux de leurs concurrents.
Qu’en est-il des départs ? Suzuki est le seul constructeur à ne pas avoir de holeshot device à l’arrière, mais ils en ont un à l’avant. Mais d’après ce que j’ai pu voir, Joan Mir, Alex Rins (Team Suzuki Ecstar) et même Sylvain en faisaient de très bons.
Pour moi, si leurs représentants sont en mesure d’accrocher le bon wagon, ça ne fait aucun doute : ils seront capables de se battre pour le podium, voire pour la victoire ! À vrai dire, ils sont incroyablement constants, tout au long d’une course et ça suffit pour susciter une certaine crainte auprès de leurs adversaires.