KTM signe son grand retour au Mugello

La marque autrichienne, qui avait connu un début de saison compliqué, hisse trois de ses représentants dans le Top 10 au Mugello.

Si KTM avait conclu la campagne 2020 en beauté, sur une victoire de Miguel Oliveira (Red Bull KTM Factory Racing), ce début de saison s’était avéré jusqu’à présent assez compliqué. Ces deux cinquième places, signées par Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing) à Portimão et Danilo Petrucci (Tech3 KTM Factory Racing) au Mans demeuraient ses meilleurs résultats.

Et la marque autrichienne attendait avec une certaine appréhension ce GP d’Italie, sachant que la piste du Mugello est une des plus exigeantes sur le plan moteur, que sa moto a pas mal évolué en un an, mais qu’ils n’y avaient justement pas roulé depuis… Bref ce tracé promettait d’être un juge de paix, comme le rappelait Pir Beirer, au micro de Simon Crafar en marge des FP2.

« Cette année, tout est une question de vitesse de passage et de la façon dont vous entrez dans la ligne droite, expliquait-il. Nos pilotes se plaignent de ne pas pouvoir redresser la moto suffisamment tôt en comparaison à leurs adversaires, ce qui nous fait perdre de précieux mètres. En ce sens, cette journée de roulage post-GP à Jerez fut un véritable test pour nous. Vous évoquez des changements sur le châssis et sur d’autres parties de la moto, sur la façon dont vous exploitez votre moteur et il semble qu’on ait progressé de ce point de vue. Ce week-end, nous avons encore les deux versions dans le box car les pilotes souhaitent procéder à des comparaisons, mais de ce qu’on peut voir niveau chronos, nous avons progressé. À voir comment se dérouleront les prochaines courses. »

Au bout du compte, pourvu de leur nouveau châssis, Brad Binder et Miguel Oliveira réalisaient un splendide week-end, en se qualifiant tout d’abord sixième et septième sur la grille, puis en empochant les cinquième et deuxième places ; le Sud-Africain pouvant même se targuer d’avoir égalé le record de vitesse à 362.4 km/h durant les FP3.

« Nous sommes ravis, tous les éléments étaient cette fois réunis, indiquait le Portugais, qui aura su résister à Joan Mir (Team Suzuki Ecstar) jusqu’au bout pour inscrire leur premier podium de l’année. Soyons honnêtes, à plusieurs reprises on aurait pu empocher de beaux résultats comme celui-ci, sauf qu’on n’a pas fini la course. Oui, il y a une part de chance, mais au final ce sont les petits détails qui font la différence et pas seulement le cadre ou l’essence ! Maintenant que nous y sommes parvenus, je pense que ça donnera un sacré boost à tout le monde, pour poursuivre nos efforts. »

Son coéquipier Brad Binder, pourtant percuté par Marc Márquez (Repsol Honda Team) dans le deuxième tour, confirmait cette idée comme quoi le constructeur avance dans la bonne direction.

« Compte tenu de mon début de course, je crois que je m’en sors bien, reconnaissait le n°33, tout juste prolongé pour trois années supplémentaires. Rien que dans le tour de mise en grille, j’ai failli chuter. Par chance, j’ai réussi à la rattraper, mais je peux vous assurer que ça calme. Je n’ai pas fait un superbe départ non plus et forcément j’étais un peu sur la réserve, avec ce qu’il s’était passé. Je voulais attendre que mon pneu avant soit bien en température. Quand soudain Marc m’a heurté. Du coup mon airbag s’est déclenché, ça m’a presque coupé la respiration. Et je ne pouvais pas bouger correctement sur la moto, j’ai perdu beaucoup de temps. Bref ce n’est pas vraiment le début de course que j’avais imaginé… Mais j’ai pu retrouver mon rythme une fois qu’il s’est dégonflé pour terminer cinquième. »

« En fin de compte, tout n’est pas parfait, mais nous sommes sur la bonne voie, ajoutait le natif de Potchefstroom, désormais revenu au huitième rang, deux positions devant Miguel Oliveira. Nous étions focalisés sur les longs runs et j’admets que ce cadre est un peu moins contraignant pour les pneus. On peut piloter de façon plus relax donc l’objectif est atteint […] lls essaient de faire tout ce qui est dans leur possible… Certes, on n’est pas encore où on aimerait, mais on avance. À nous de conserver cet élan. Néanmoins, ce châssis constitue l’avancée la plus importante car on peut tourner plus naturellement. Il y a moins besoin de forcer, ce qui détériore moins les pneus. Résultat, vous ressortez mieux des virages ! »

Et pour couronner le tout, KTM hissait une troisième RC16 dans le Top 10 avec Danilo Petrucci (Tech3 KTM Factory Racing). Alors plus question d’en partir !

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