Ana Carrasco (BOÉ SKX) retrouvait ce dimanche la grille du Moto3™, devenant la première femme à officier en Grands Prix depuis un certain nombre d’année. En cette journée du 8 mars, notre rédaction vous propose de passer en revue toutes celles qui ont inscrit des points en mondial : un cercle très fermé dont elle fait justement partie.
Les pionnières
La première à y être parvenue n’est autre que Taru Rinne. Mais cette Finlandaise a d’abord excellé à l’échelle locale… en karting, face à des pilotes de renom tels que Mika Häkkinen ou Mika Salo ! Il faudra attendre 1987 pour la voir disputer ses deux premières courses sur la scène internationale en moto. Un an plus tard, elle est finalement titularisée et on retiendra sa 14e position au Castellet, qui la fait entrer dans l’histoire. Elle enregistrera 23 autres points lors de l’édition 1989, avec deux apparitions au sein du Top 10, à Hockenheim et à Assen.
Cela dit, Tomoko Igata fera mieux par la suite dans cette même catégorie 125cc. Preuve en est : cette Japonaise, qui était devenue un visage bien familier du Championnat Japonais de Superbike, en marquera un total de 30 en l’espace de deux saisons. Après une première pige au GP du Japon 1992, elle rejoint véritablement la catégorie en 1994. 14e à Sydney, elle se hissera elle aussi à deux reprises parmi les dix premiers courant 1995, puis retournera sur ses terres faute de contrat.
Il y a eu ensuite Katja Poensgen, la première gagnante d’une Junior Cup en Allemagne, c’était en 1995. Cette même année, elle remportera également l’European Supermono. Elle officiera dans la foulée pour les Championnats Allemands de 125cc et de Supersport, pour le WorldSSP, ainsi que pour l’European Superstock 1000. En 2001, venait alors l’heure du grand saut en mondial 250cc et d’emblée cette dernière se voyait récompensée d’une 14e place au GP d’Italie, du jamais vue pour une femme à ce niveau de la compétition. Il s’agira de ses deux seules unités, malgré une autre campagne disputée en 2003.
La nouvelle génération
En 2013, une jeune espagnole venue du FIM CEV Repsol du nom d’Ana Carrasco débarquait en mondial Moto3™. Et d’emblée, la pilote du team Calvo y arrachait neuf points, dont huit rien qu’à Valence. Hélas, ses transferts chez RW Racing GP et RBA Racing Team ne lui permettront pas d’étoffer son palmarès… en tout cas, pas en Moto3™. Son second souffle, elle le trouvera à vrai dire en WorldSSP 300. Régulièrement aux avant-postes dès 2017, elle parvient à tenir tête à Mika Perez en 2018 pour rafler le titre. Plus en retrait récemment, comme en atteste ce 16e rang, elle ressent désormais l’envie d’un ‘nouveau’ challenge.
En 2015, elles étaient néanmoins deux femmes alignées sur la grille Moto3™, puisque Maria Herrera y représentait le team Husqvarna Factory Laglisse. La native de Tolède, issue pareillement du FIM CEV Repsol, avait déjà participé à quatre manches. À Phillip Island, elle était en mesure d’atteindre une 11e place ; ce qui restera son meilleur résultat. Auteure de neuf points, elle en récoltait huit de plus durant les saisons 2016/2017. Et après un bref transit par le WorldSSP 300, elle se lançait dans l’aventure MotoE™. Elle y roule toujours pour le compte du team Aspar ; l’objectif demeurant de battre cette cinquième position, obtenue à Misano en 2019.
À noter que d’autres femmes ont tenté leur chance au cours de ces 72 ans d’existence, avec moins de réussite, parmi lesquelles : Beryl Swain, la première à avoir pris part à un GP en 1962, Gina Bovaird, Inge Arends, Undine Krummer, Petra Gschwander ou encore Daniela Tognoli pour ne citer qu’elles. Certaines ont par ailleurs décroché des wildcards sans se qualifier.