Viñales en passe d’intégrer un prestigieux cercle ?

C’est la question que notre ex-commentateur Nick Harris se pose, si jamais il venait à triompher avec une troisième marque différente.

Troisième à Assen, deuxième à Silverstone… Il ne reste plus qu’une marche à franchir pour Maverick Viñales (Aprilia Racing Team) ce week-end, avant d’inscrire sa première victoire au guidon de la RS-GP, la deuxième d’Aprilia sous l’ère MotoGP™. Le Catalan, déjà victorieux chez Suzuki et Yamaha, intégrerait auquel cas un cercle très prestigieux.

Depuis la création du Championnat du Monde, ils ne sont à vrai dire que quatre à avoir gagné un Grand Prix en catégorie reine, sur trois machines différentes.

Deux me sont immédiatement venus à l’esprit, dans le sens où ils ont également ramené le titre à deux constructeurs distincts. Pour les deux autres, j’avoue m’être davantage creusé la tête. Au final, c’est pendant la nuit que j’avais une révélation. En revanche, aucun d’eux n’empochait la consécration ultime, à savoir le graal en 500cc ou en MotoGP™.

Mais commençons, si vous le voulez bien, par les deux plus évidents. Je ne veux pas parler de Valentino Rossi, de Casey Stoner, de Jorge Lorenzo, de Giacomo Agostini, de Phil Read ou de Geoff Duke, qui ont tous remporté des courses parmi l’élite avec deux motos différentes. Mike Hailwood et Eddie Lawson ont en effet fait mieux.

Comme souvent, Mike Hailwood aura ouvert la voie. En 1961, il s’imposait sur la course 500cc de l’Île de Man, sous les couleurs de Norton. Après quoi, il était recruté par MV Agusta, à qui il offrira un succès dès Monza. Quatre couronnes et 28 triomphes s’en suivront. Dans la foulée, Honda s’accaparait le britannique pour se lancer à l’assaut des 500cc. En dépit de huit victoires, Mike Hailwood allait devoir se contenter d’une deuxième place au général, durant ces campagnes 1966/67.

Eddie Lawson aura pour sa part toujours été considéré comme un pilote Yamaha, à tort ou à raison, dans la mesure où il leur a rapporté trois graals et 26 succès. Sauf qu’en 1989, il décidait d’effectuer un bref passage par Honda : un transfert qui fut une véritable réussite, comme en attestent ces quatre triomphes et ce sacre. Puis il retournait chez Yamaha et se lançait un ultime défi en rejoignant Cagiva, qu’il fera briller pour la toute première fois, dans des conditions certes difficiles, en Hongrie ; de quoi conclure en beauté sa carrière !

Qu’en est-il des deux autres ? Et bien, Randy Mamola a peut-être terminé quatre fois dauphin, il n’empêche qu’il s’est illustré avec trois marques distinctes. La première qu’il fera grimper sur la plus haute marche du podium fut Suzuki, de 1980 à 1982. Lequel transitera ensuite par Honda, avec quatre coups de maître dont on se souviendra, à Assen, à Silverstone et au Mugello. De même pour Yamaha, qu’il intégrait à compter de 1986.

J’avais presque failli oublier enfin Loris Capirossi. Car malgré le fait que son compteur affiche seulement neuf victoires, il fait bel et bien partie de ce club. Souvenez-vous, il s’est imposé au GP d’Australie 1996 sur une Yamaha. Il retrouvera par la suite la 250cc pour y dominer la campagne 1998. De retour en 500cc début 2000, il gagnera devant son public, accompagné de Sito Pons qui alignait des Honda. Sept autres succès arriveront ultérieurement sous les couleurs de Ducati.

Alors à toi de jouer Maverick !

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