Il ne fait aucun doute que le Grand Prix de Saint-Marin de dimanche est à oublier pour le Mooney VR46 Racing Team. En Moto2™, le poleman Celestino Vietti a chuté et amoindri encore un peu plus ses espoirs de titre, avant que son coéquipier Niccolò Antonelli ne parte également à la faute quelques tours plus tard. Parti en première ligne en catégorie reine, le rookie Marco Bezzecchi s'est lui aussi retrouvé au sol au virage 10 en début de course.
La pression était donc sur les épaules de Luca Marini pour que Valentino Rossi ait le sourire à domicile. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Italien s'est montré à la hauteur de la situation en réalisant une superbe course jusqu'à la quatrième place et en se mêlant à la lutte pour sa première victoire en MotoGP™ tout au long des 27 tours de la course. Bien que 19e le vendredi soir, le jeune homme de 25 ans a réalisé un excellent tour en fin de Q1 pour s'assurer une place en Q2 et a surfé sur cette bonne dynamique le dimanche. Après des batailles avec Enea Bastianini (Gresini Ducati) et Maverick Viñales (Aprilia Racing), il a finalement dû se contenter d'une quatrième place, son meilleur résultat en carrière, devant son public.
« Je pense qu'on partait d'assez loin le vendredi, a commencé le natif d'Urbini dimanche soir. Nous avons un peu rattrapé le retard samedi et ce matin, la moto se comportait bien. David [Muñoz - son chef mécanicien] a fait un excellent changement sur ma moto et mon team a très bien travaillé. Je pense que le sentiment que nous avons dans le garage est fantastique, donc je tiens à les remercier parce que nous sommes une très bonne équipe et c'est un plaisir de travailler avec eux. »
« En ce qui concerne mon rythme, je suis vraiment satisfait. Je ne m'attendais pas à être aussi rapide du début à la fin. De tout évidence, les trois premiers étaient sur une autre planète. Quand les pneus étaient bons, je pouvais rivaliser, mais tour après tour, j'ai senti une petite baisse de performance et j'ai dû réduire un peu mon rythme. De plus, suivre les autres motos est difficile parce que la température est très élevée et la pression des pneus augmente, la température du moteur grimpe à chaque tour, donc ce n'est pas facile. »
« Il était également difficile de doubler, donc, à la fin, j'ai juste essayé de bien utiliser les pneus et d'attendre les derniers tours pour voir si Maverick connaissait une baisse de performance afin de l'attaquer et monter sur le podium, mais ça n'a pas été le cas. Quoi qu'il en soit, je suis vraiment satisfait de ce week-end car nous avons vraiment bien travaillé et j'ai adoré piloter la moto. Nous avons juste besoin de tout trouver un peu plus tôt. »
Selon le pilote de 25 ans, quelle a été la différence entre lui et les pilotes du podium ? Leur capacité à mieux préserver le pneu arrière était-elle due à la configuration de la moto, au style de pilotage ou simplement à l'expérience :
« Un ensemble de tout cela. Je ne pense pas que ce soit une chose en particulier. J'étais vraiment fort au freinage, je perdais juste un peu de temps à la sortie des virages 6, 8 et 16. Puis dans le secteur 3, à chaque tour je gagnais beaucoup et j'étais vraiment à l'aise dans la partie rapide. J'aime quand je peux aller vite dans les virages rapides. D'un autre côté, nous perdions un peu dans ces trois courbes. Je pense que nous avons beaucoup de données à analyser pour essayer de progresser au cours du Test. Avoir ces deux journées de roulage supplémentaires après une si bonne course tombe à pic pour nous. »
« Nous pouvons trouver les dernières éléments qui nous aideront à nous battre pour le podium à chaque course et aussi pour la victoire. Nous n'avons pas beaucoup de choses à tester mais il y a de quoi faire. Je n'ai pas parlé avec mon team de ce que nous allons essayer mais c'est sûr que ce sera quelque chose de général : à l'avant, à l'arrière, pour que la moto tourne un peu plus mais aussi pour garder la même confiance que j'ai au freinage. »