TALKING POINTS – Misano : Márquez appelé à la rescousse

Le retour de Márquez, les frustrations de Gardner et d’Espargaró… Notre rédaction vous a sélectionné les citations marquantes de ce week-end

Marc Márquez : « Après le Test, je saurai si je peux courir ou pas en Aragón »

Marc Márquez (Repsol Honda Team) avait déjà intensifié son entraînement depuis quelques jours et la nouvelle est tombée ce samedi, après avoir été déclaré apte à reprendre la compétition par le centre médical : le Catalan disputera bien le Test de Misano ; deux journées extrêmement importantes pour Honda, qui doit comprendre la direction à prendre pour établir son premier prototype et surtout pour lui-même. Mais attention à ne pas en tirer des conclusions trop rapides.

« Je reviendrai cette année […] À l’issue de ce Test, j’aurai une idée plus précise de mon niveau et de comment réagit mon bras. Je saurai dès lors si je pourrai courir en Aragón ou pas. Quoi qu’il en soit, le jour où je reviens, c’est pour disputer toutes les courses. Pas pour faire une apparition et repartir, » insistait-il.

VIDÉO – MÁRQUEZ DÉCLARÉ APTE À DISPUTER LE TEST DE MISANO

Fabio Quartararo : « J’espère qu’il reviendra rapidement pour contrecarrer les plans des rouges »

Si on ne connaît donc pas encore la date précise de son retour, Fabio Quartararo espère le revoir très rapidement. À vrai dire, ça l’arrangerait que l’octuple Champion du Monde vienne donner un peu de fil à retordre aux Ducati, particulièrement redoutables en ce moment.

« J’espère qu’il se mêlera à la lutte rapidement et qu’il contrecarrera progressivement les plans des rouges, s’exclamait-il. Je pense qu’au terme de la première journée, s’il voit qu’il se sent bien, il prendra part au GP d’Aragón. Je me réjouis d’avance à l’idée de le revoir en piste. »

Marc Márquez : « On aura un binôme très solide en 2023 »

En parlant de Marc Márquez, on sait désormais que Joan Mir le rejoindra chez Repsol Honda à compter de la saison prochaine : un concurrent dont il vantait les talents.

« Joan est un des meilleurs pilotes qui était disponible sur le marché. Sa capacité à s’adapter est clairement un point fort. Que ça soit en motocross, en flat-track, en auto, en karting ou dans des conditions mixtes, il est toujours dans le coup. Et n’oublions pas l’essentiel : il a déjà été Champion du Monde en MotoGP™. On aura donc un binôme très solide. Je pense qu’il y aura possibilité d’aller chercher de bons résultats. Encore faut-il travailler ensemble pour atteindre ce principal objectif, à savoir le Championnat ou se battre pour toutes les courses. »

Morbidelli : « Le meilleur chef mécanicien de l’histoire »

Mais ce GP de Saint-Marin constituait également les adieux d’un certain Andrea Dovizioso (WithU Yamaha RNF MotoGP™) ; pilote qui était associé au légendaire chef mécanicien Ramon Forcada. Franco Morbidelli (Monster Energy Yamaha MotoGP™) l’a côtoyé et ne pouvait s’empêcher de lui témoigner son affection.

« Je pense que Ramon est le meilleur chef d'équipe de l'histoire, affirmait-il. J’ai eu le privilège de travailler avec lui pendant 2 ans et demi et j’ai appris beaucoup de choses, aussi bien sur piste qu’en dehors. Ce fut un immense plaisir d’être associé à une personne aussi expérimentée et sympathique. Ensemble, nous avons obtenus de beaux résultats. Au-delà de ça, on entretenait aussi une très bonne relation. À chaque fois que je le vois, mon visage s’illumine d’un grand sourire. Il n’est plus tout jeune, mais dans le privé, il ne l’est pas du tout. C’est un passionné de sports et pas seulement de sports mécaniques. Il nous manquera, c’est certain. Je ne sais pas si on le reverra dans ce paddock. C’est quelqu’un qui a beaucoup apporté à ce Championnat et qui a encore beaucoup à donner. »

Viñales : « Aprilia m’a tendu la main au pire moment de ma carrière »

Pendant ce temps-là, Maverick Viñales (Aprilia Racing Team) inscrivait son troisième podium sous les couleurs d’Aprilia, et tout un symbole : sur le tracé où il avait testé pour la toute première fois la RS-GP.

« Nous sommes en pleine confiance et j’aimerais du fond du cœur remercier Aprilia, car au pire moment de ma carrière, ils ont été là. Et regardez à présent où nous en sommes : nous nous battons pour des victoires, c’est juste magnifique. Ils m’ont donné ce surplus de motivation, qui m’aidera à progresser, » confiait-il.

VIDÉO - VIÑALES : « LA VICTOIRE ARRIVERA »

A.Espargaró : « On est toujours en lice pour la couronne »

De son côté, Aleix Espargaró, abonné aux sixième places depuis l’Autriche, s’est fait passer au Championnat par Francesco Bagnaia. Cela dit, pas question de céder à la panique.

« Je suis content, franchement ce n’est pas un désastre. En début d’année, j’avais dit que je redoutais particulièrement Austin, le Red Bull Ring et Misano. Aux États-Unis, on s’est ratés. Mais là, deux sixième places… Avant on se serait réjouis pour de tels résultats. Et force est de constater que je ne suis qu’à 33 points. Autrement dit on est toujours en lice pour la couronne. Surtout que de très bons circuits arrivent, » soulignait-il.

VIDÉO - A. ESPARGARÓ CONTINUE D'Y CROIRE AU CHAMPIONNAT

P. Espargaró : « Va falloir qu’on travaille encore plus dur »

Son frère Pol Espargaró (Repsol Honda Team) affichait grise mine en revanche. Embarqué dans une chute au premier virage, le Catalan ne blâmait ni Johann Zarco (Prima Pramac Racing), ni Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing), mais faisait remarquer qu’ils ne se seraient jamais retrouvés dans une telle situation si leurs qualifications étaient meilleures.

« Nous sommes lents, la moto ne fonctionne pas, que puis-je faire ? Je suis motivé comme au premier jour. Je suis au meilleur de ma forme, aussi bien physiquement que mentalement. C’est super frustrant car je ne peux pas en tirer profit. Forcément, on court un danger en partant d’aussi loin […] Le problème, c’est que pour signer un bon tour et s’assurer d’une Q2, on doit prendre des risques considérables par rapport aux autres. De toute évidence, il va falloir qu’on travaille encore plus dur, car ce qu’on fait n’est pas suffisant. Combien d’évolutions il y a eu sur cette moto depuis le Qatar ? Pas tellement ! Ce n’est pas comme ça qu’on va progresser. A contrario, nos concurrents ne cessent d’avancer. Cette année, on tournait une demi-seconde plus vite qu’en 2021. En ayant terminé sur le podium, on aurait été incroyablement ridicules, » indiquait-il.

VIDÉO - P.ESPARGARÓ : « NOUS NE TRAVAILLONS PAS ASSEZ DUR »

Gardner : « J’ai le cœur brisé »

Autre pilote perdu et qui lui, n’a pas encore de guidon pour la saison prochaine : Remy Gardner (Tech3 KTM Factory Racing), laissé sur le carreau.

« On dirait bien que je ne serai plus en MotoGP™. La dernière option qu’il me restait, c’était de poursuivre avec KTM, mais ils n’ont pas voulu de moi. J’ai un peu le cœur brisé. Je me suis toujours donné à 100% et visiblement ça n’a pas été suffisant. Tout ce que je peux faire maintenant, c’est me concentrer sur moi. »

VIDÉO - GARDNER, LE COEUR BRISÉ

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