Moto2™ : López, du canapé à la victoire !

Il y a une semaine de ça en Adriatique, on assistait à une véritable démonstration d’Alonso López (+Ego Speed Up) avec au bout, le tout premier succès de sa carrière. Mais le Madrilène revient de loin !

Où tout a commencé

Vainqueur de la Coupe d’Espagne Challenge 80cc en 2014, celui qu’on a souvent surnommé ‘El Mago’, était dans la foulée sacré Champion PreMoto3 du FIM CEV. 2018 marquait ensuite son arrivée en mondial Moto3™ et deux années plus tard, le n°21 migrait vers le Sterilgarda Max Racing Team. Les choses prenaient alors une toute autre tournure.

Après avoir signé le troisième temps des qualifications ce samedi, Alonso López racontait justement tout ce par quoi il était passé pour tout compte fait parvenir à retrouver le devant de la scène en Moto2™. « C’est difficile de continuer à s’entraîner quand tu n’as rien de signé. Néanmoins je suis fier d’avoir de n’avoir rien lâché, car aujourd’hui les résultats sont là. Je savais qu’il existait une possibilité et que je ne faisais pas tout ça pour rien, » déclarait-il au micro de DAZN, en référence à cette période qui a suivi cette séparation avec la structure du quadruple Champion du Monde

Un exemple de persévérence

En effet, à quelques semaines tout juste du coup d’envoi de la saison 2021, le pilote ibérique apprenait qu’il n’était pas reconduit en raison du manque de compétitivité affiché en 2020.

Sur le carreau, Alonso López trouvait ainsi refuge en Championnat d’Europe Moto2™, au sein du team Ciatti, filiale de Boscoscuro, où il terminera dauphin de Fermín Aldeguer (MB Conveyors SpeedUp), avec qui il est d’ailleurs une fois de plus associé : « Nous entretenons de très bonnes relations. On s’entraide volontiers, on échange les informations, indiquait-il. Je dois le remercier car c’est un peu grâce à lui que je suis devenu le pilote que je suis aujourd’hui. Il avait plus d’expérience dans ce Championnat et je m’en suis inspiré. »

Le coup de fil qui a changé sa vie

Et tout laissait présager que l’histoire allait se répéter à l’aube de la campagne 2022, jusqu’à ce coup de fil totalement inattendu, où on lui proposa de remplacer Romano Fenati chez Speed Up Racing. Depuis, l’Espagnol aura inscrit deux podiums dont une victoire. « Je ne m'y attendais pas moi-même. Ni Luca, ni ma famille, ni personne. J’ai l’impression d’halluciner, car je reviens d’une période assez difficile, reconnaissait-il. Je ne savais même pas ce que j’allais faire cette année. Puis Luca m’a appelé pour me dire qu’il n’était pas satisfait des résultats de Romano et qu’auquel cas, son contrat stipulait qu’il pouvait changer de pilote quand il voulait. À ce moment-là, il lui restait deux courses. Moi, je négociais avec une autre équipe à laquelle je ne pouvais pas dire oui, car Luca voulait que je remplace Romano. Au final, j’ai dû prendre une décision in-extremis. Je devais me prononcer avant le GP de Jerez. Si j’acceptais l’offre faite par Luca, je renonçais forcément à l’autre. Mais je m’exposais à la possibilité que Romano poursuive jusqu’au Mans. En fin de compte, ils m’ont donné cette opportunité et je crois que j’ai su bien en profiter. Je profite comme jamais, je me donne à 100%. »

L’anecdote du canapé

Sans imaginer qu’il remporterait le GP de Saint-Marin et de la Riviera de Rimini dès le lendemain, Alonso López concluait du coup cette interview en faisant un pacte avec Ernest Riveras : « Comme Luca passe son temps à me rappeler qu’en début de saison, j’étais sur mon sofa sans guidon, j’ai décidé d’en représenter un sur mon casque, » expliquait-il. Ce à quoi le journaliste répondait : « Très bien, si tu gagnes une course d’ici la fin de saison, on fera un autre entretien, cette fois sur un canapé ! »

VIDÉO – Moto2™ : LA COPIE PARFAITE DE LOPEZ

Tout compte fait, son heure de gloire arrivait dès le lendemain. : « J’ai commis quelques petites erreurs qui m’ont fait perdre une demi-seconde à chaque tour, tellement je sentais qu’il me venait la chair de poule, commentait-il. Je me disais ‘Ce n’est pas possible, je n’y crois pas’. J’ai mené toute la course, c’était incroyable. Si on m’avait dit ça il y a cinq moins, je vous aurais dit que c’était impossible. »

Alors pourra-t-il confirmer lors du prochain rendez-vous en Aragón ? Réponse dans une semaine.