Jack Miller (Ducati Lenovo Team) aura parfaitement résumé la situation au départ de ce GP de Thaïlande alors que des trombes d’eau s’abattait sur le circuit, en déclarant : « nous sommes tous dans le même bateau. »
Ils ont beau être tous confrontés à la même situation, certains s’en sortent tout de même mieux, à commencer par Jack Miller ou le vainqueur du jour Miguel Oliveira (Red Bull KTM Factory Racing). C’est tellement facile quand vous êtes assis devant votre téléviseur. Pourtant, quand la course du Moto2™ fut stoppée car les pilotes partaient littéralement en aquaplanning au bout de cette longue ligne droite, la menace d’un report en MotoGP™ était bien réel. Tandis que la Direction de Course était en train de débattre sur la tenue du Grand Prix et de l’attribution des points en Moto2™, moi, ma seule préoccupation était de savourer un ou deux œufs durs au petit déjeuner.
C’était à peine la quatrième fois dans l’histoire que les concurrents n’obtenaient pas la totalité des points. Mais fort heureusement, une accalmie permettait au coup d’envoi d’être donné en catégorie reine.
Ironie du sort, les prévisions avaient annoncé de la pluie depuis le début du week-end… sauf que cette dernière aura fait irruption juste avant le moment fatidique. Les pilotes n’avaient pas disputé la moindre séance sur le mouillé, autrement dit c’était à celui qui allait s’adapter au plus vite. Néanmoins, teams et pilotes devraient s’attendre à une telle méteo dans cette région du monde. Après tout ce n’est pas la première fois que des séances sont annulées ou décalées. Prenez l’exemple de Sepang, de Motegi ou plus récemment encore de Mandalika cette année. Non, le plus surprenant c’est quand des averses s’invitent là où on ne les attend pas !
Au Qatar, je me souviens m’être dit que les vitres de la cabine commentateurs auraient mérité d’être nettoyées. Jamais je n’aurais pensé qu’il pouvait pleuvoir dans un tel pays… Et puis il eut cette édition 2009, la deuxième disputée de nuit. La course 125cc venait de débuter, lorsque de premières gouttes sont apparues, qui bientôt se transformeront en un véritable déluge. L’épreuve fut interrompue après seulement quatre tours. Du coup, comme la situation n’allait pas en s’arrangeant, Andrea Iannone fut déclaré vainqueur. La pluie s’atténuera avant de repartir de plus belle : juste le temps de disputer la manche 250cc, ramenée à 13 boucles, qui fut remportée par Hector Barberá. En revanche pour le MotoGP™, il fallut reculer ça au lendemain. Je vous laisse imaginer le casse-tête durant la nuit pour reprogrammer toute la logistique : vols, hôtels… Bien évidemment, le lendemain, l’asphalte avait totalement séché et la victoire reviendra à Casey Stoner, sous les yeux de quelques commissaires et chameaux restés à bonne distance.
VIDÉO – QATAR 2009 : LA COURSE 125CC
À l’inverse, il arrive souvent qu’il pleuve en Italie ou Angleterre. Certes, pas dans les mêmes quantités… quoique. Je me rappelle avoir assisté à une inondation pour notre retour sur la Côte Adriatique en 2007. La journée du vendredi avait carrément été annulée. Pareil le dimanche, il y a quatre ans à Silverstone.
Bien sûr que Jack Miller, vainqueur du précédent Grand Prix, voulait absolument courir sous la pluie. Outre ses facultés dans ces conditions, il n’était à vrai dire pas question de modifier ses billets, vu qu'il se marie chez lui dans moins d’une semaine. Il semble que ses prières aient été entendues. J’espère qu’il fera beau pour son mariage. En revanche pour Phillip Island, je ne vous fais aucune promesse.